La réglementation nationale en matière de change n’est pas favorable au développement des exportations hors hydrocarbures.
La volonté affichée des pouvoirs publics de booster les exportations hors hydrocarbures n’a pas été suivie par des mesures concrètes de facilitation, déplore le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), M. Ali Bey Nasri sur le plateau de Radio M. Une situation qui n’encourage pas les opérateurs économiques à se tourner vers l’export.
‘’L’exportateur a besoin de s’enrichir. Si le risque devient plus important que le gain on y va pas’’, note-t-il avant d’ajouter : ‘’L’exportateur est visible dans les radars de la Banque d’Algérie. Toutes les banques sont tenues d’envoyer les dossiers des exportateurs. Celui qui a une insuffisance de rapatriement de 2000 dollars va être convoqué par la Banque d’Algérie pour s’expliquer’’. Pire encore, l’ordonnance N° 03 10, ne retient aucune bonne foi. Du coup, l’exportateur est exposé aux poursuites.
Poursuivant son analyse, l’hôte de l’Emission l’Invité du direct dira que les pratiques actuelles privent les exportateurs des devises qui gagent en exportant.
Interrogé sur les raison du maintien de ces entraves, le président de l’Anexal pointe du doigt la construction de la décision économique. ‘’ Les responsables n’assument pas leurs responsabilité. Une simple décision remonte au plus le haut niveau’’, dit-il.
Pour les solutions, il recommande une révision urgente de la réglementation de change de sorte à permettre aux importateurs de disposer de leurs revenus en devise.