Le général à la retraite Ali Ghediri a entamé vendredi une grève de la faim pour dénoncer son incarcération qui dure depuis plus d’une année, a annoncé Mourad Amiri, membre de son comité de soutien.
Dans une lettre adressée à l’opinion publique et publiée ce lundi par ses avocats, l’ex-candidat à la candidature à l’élection présidentielle avortée du 18 avril 2019, veut contester son incarcération sans jugement et dénoncer ce qu’il appelle ‘’ les campagnes de dénigrement qui le cible, lui et sa famille’’.
‘’Par mon action, je veux révéler la vérité sur ce qui m’est arrivé’’, a-t-il écrit. Il affirme que les accusations portées à son égard n’ont aucun fondement. En d’autres termes, il refuse qu’on l’accuse d’avoir porté atteinte à l’ANP. Une institution qu’il considère comme une seconde famille.
Il a explique dans sa lettre que le recours à la grève de la faim est le seul moyen qu’il lui reste pour éviter la mort lente. ‘’ Le recours à la grève de la faim n’est pas une manœuvre. J’ai choisi cette méthode pour éviter une mort lente, une mort lâche’’, dit-il avant d’accuser directement les décideurs de vouloir le voir mourir lentement. ‘’Je n’ai pas peur de la mort. Je suis prêt à mourir en martyr pour mes principes qui sont la liberté, la justice et la démocratie ’’, a-t-il dit. Pour lui, son emprisonnement à la prison d’El Harrach est un ‘’Confinement politique’’ visant à l’empêcher de participer aux élections présidentielles.
Arrêté le mois de juin 2019, le général à la retraite a été accusé d’atteinte au moral de l’Armée et d’intelligence avec l’étranger. Cette dernière accusation a été retirée le mois dernier du dossier du détenu par la chambre d’accusation de la Cour d’Alger.