Le contrat d’exploitation du Gazoduc Maghreb Europe (GME) liant l’Algérie, l’Espagne et le Maroc, arrive à échéance le 31 octobre 2020. En plus d’un droit de passage de 58 millions d’euros, cette infrastructure achemine 700 millions de mètres cubes de gaz verts centrales électriques marocaines.
Le P-DG de la compagnie espagnole d’hydrocarbures Naturgy, Antonio Basolas, aurait rencontré la a directrice de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) Amina Benkhadra, à Rabat, afin de discuter de l’avenir du GME, selon des informations relayées par des sources spécialisées en intelligence économique.
La rencontre en question prendrait des allures de « sommet de crise », suite à la rupture des relations entre l’Algérie et le Maroc le 24 août dernier. Du côté espagnol, l’on considère toujours que l’avenir de gazoduc demeure en suspens, tandis Alger a exprimé récemment « le plein engagement de son pays à assurer l’ensemble des approvisionnements en gaz de l’Espagne par un gazoduc direct reliant les deux pays ». En effet, l’ensemble des approvisionnements de l’Espagne en gaz naturel algérien sera assuré à travers le gazoduc Medgaz, reliant directement l’Algérie et l’Espagne.
Par ailleurs, Sonatrach a annoncé, en mai dernier, qu’elle porterait les capacités du gazoduc « Medgaz » à plus de 10 milliards de mètres cubes par an, grâce à un investissement qui a coûté 280 millions de dollars. À l’été 2018, Sonatrach a renouvelé le contrat d’approvisionnement de gaz à l’Espagne pour une durée de 10 ans, avec des quantités s’élevant à 9 milliards de mètres cubes par an.
De son côté, la patronne de l’ONHYM a affirmé, dernièrement, la volonté du Maroc de maintenir cette voie d’exportation. « Le Maroc est pour le maintien du Gazoduc Maghreb-Europe a précisé Mme. Benkhadra » dans un entretien accordé à «Maroc Le Jour».