L’ancien ministre Amar Ghoul, président du parti TAJ, a été mis en détention provisoire à la prison d’El Harrach aujourd’hui 18 juillet sur ordre du conseiller, enquêteur de la cour suprême.
Il rejoint ainsi les chefs de parti politiques qui avaient constitué l’alliance présidentielle en vu de soutenir Abdelaziz Bouteflika, dans son programme et ses candidatures aux différentes élections présidentielles.
Selon le journaliste Farid Alilat de Jeune Afrique, qui a longtemps suivi l’affaire dite de l’autoroute Est-Ouest, le président du TAJ est poursuivi pour « une affaire de corruption dont le montant avoisine 1 milliard de dollars…. Selon divers PV d’audition, près d’un milliard de dollars de commissions ont été versées par les Chinois qui ont obtenu le tronçon ouest et centre pour 6,2 milliards de dollars. Lors des négociations préliminaires entre Chinois et Algériens avec comme intermédiaires, Pierre Falcone et Farid Bedjaoui, les Chinois ont proposé, via une certaine « Mme Bo », chargée du dossier de l’autoroute Est- Ouest auprès de Citic-CRCC, le montant de 5 milliards de dollars pour la réalisation » des 528 km. Comme par enchantement, la somme grimpe à 6,2 milliards de dollars lors de l’attribution d’une partie du marché à Citic-CRCC. C’est à dire que les Algériens – les Chinois n’ont rien demandé – ont majoré l’offre chinoise de 1,2 milliard de dollars. A savoir, le prix des rétrocommissions à verser pour diverses personnes dont Amar Ghoul. Selon les aveux de deux proches de Ghoul, le ministre a pris 1,25 % sur les 6,2 milliards de dollars. A savoir environ 77 millions de dollars. »
Pour Farid Alilat, c’est la disparition des protecteurs de Amar Ghoul, Abdelaziz et Said Bouteflika qui a précipité sa chute.