Parmi les recommandations d’Amnesty International à l’intention des autorités algériennes, l’ouverture d’enquêtes approfondies et indépendantes sur la mort du manifestant Ramzi Yettou et le militant Kamel Eddine Fekhar. Ce point a été relevé lors d’une conférence de presse organisée par cette même organisation ce mardi à Alger, à l’occasion du lancement de son rapport sur la situation des droits humains au Moyen Orient et en Afrique du Nord en 2019.
« Lors de la manifestation du 12 avril 2019 à Alger, des policiers ont frappé à coups de matraque le manifestant pacifique, Ramzi Yettou, qui est mort à l’hôpital une semaine plus tard. Le 28 mai, le militant Kamel Eddine Fekhar est mort après 50 jours de grève de la faim pour protester contre son emprisonnement arbitraire et illégal en raison de ses publications sur Facebook » a rappelé l’organisation.
« Les enquêtes ouvertes par les autorités doivent être approfondies, indépendantes, et impartiales sur la mort de Ramzi Yettou et de Kamel Eddine Fekhar ainsi que pour toutes les personnes maltraitées pendant les manifestations ou durant leur arrestation et notamment celles qui porteront des séquelles le reste de leur vie. Elles ont le droit à la justice et à la réparation. Les responsables de ces actes doivent être traduits en justice » a déclaré Hassina Oussedik, directrice d’ Amnesty International Algérie.
« Depuis le début du mouvement, Amnesty International a documenté l’usage de la force excessive au cours de certaines manifestations. D’autres manifestants pacifiques ont perdu un œil. Amnesty International a également recensé au moins 5 cas de détenus victimes de mauvais traitements, dont un militant politique, Karim Tabbou, maintenu à l’isolement » a aussi constaté l’organisation.