Selon une note d’analyse publié par le cabinet Agritel, les cours de céréales sur les places financières sont en net progrès, en l’absence d’opérations physiques sur le marché, en raison des fêtes de fin d’année.
Agritel qui s’attarde sur les prévisions météo des prochains jours, estime que les appétits sur les commodities agricoles sont confrontés aux craintes climatiques qui continuent de peser sur le continent sud américain principalement.
Le marché européen
Sur la Russie les conditions climatiques sont actuellement normales, mais le spectre des conséquences d’un état végétatif faible à l’entrée de l’hiver hante encore les esprits. Tandis qu’en Argentine, les grèves des dockers persistent et cela contribue également à la bonne tenue des cours, du soja principalement, selon le cabinet français.
Agritel note également que colza évoluait peu alors que l’on assistait à des prises de profit en canola après la hausse ininterrompue de ces derniers jours. L’activité de trituration demeure cependant soutenue au Canada avec 917 992 t triturées en novembre contre 931 060 t en octobre. Ce matin les cours du palme repartent à la hausse sur Kuala Lumpur.
Pour rappel, les marchés ne seront ouverts que pour une demie journée aujourd’hui et clos demain.
Le marché américain
Nette progression des cours mercredi sur Chicago, les fonds alimentant une fois de plus cette progression. A l’actif de cette hausse les exportations en provenance d’Argentine, toujours bloquées par les grèves et la tension sur le bilan mondial du soja principalement.
Les chiffres hebdomadaires à l’export étaient toutefois faibles cette semaine, mais à relativiser au regard de l’approche des fêtes. Ainsi, ils s’affichaient à seulement 397 700 t en blé, 352 800 t en soja et 651 100 t en maïs.
Les marchés américains n’ouvrent que pour une demi-journée aujourd’hui et seront clos demain 25 décembre. Retour à la normale lundi prochain.
Les fonds se montraient nets acheteurs en maïs pour 20 000 lots, en soja pour 9 500 lots et en blé pour 10 000 lots.
Marche le la mer Noire
Agritel rapporte que la Douma russe a adopté, hier, une loi permettant au gouvernement d’intervenir sans contrainte pour réguler les prix des produits alimentaires dits sociaux.
Par le passé, l’État ne pouvait réguler qu’en cas d’augmentation des prix supérieure à 30% sur une période donnée. Ce seuil est désormais levé. Les autorités s’accordent ainsi le droit de fixer des prix maximums à l’échelle d’une ou plusieurs régions pour une durée de 90 jours. Sont concernés les produits suivants : viande de boeuf, porc, mouton et poulet, poisson, beurre et huile de tournesol, lait, œufs, sucre, sel, thé, farine, pain, riz, millet, sarrasin, pâtes, pommes de terre, chou, oignons, carottes et les pommes.
Cette loi complète ainsi la série de mesures sur les taxes à l’export prises pour le blé et la graine de tournesol dans le souci de juguler l’inflation.
Avec Agritel