Le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des micro-entreprises, Nassim Diafat, a fait état, mardi depuis El-Oued, du lancement d’une plateforme numérique devant accompagner de manière étudiée les promoteurs des micro-entreprises et porteurs de projets de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ).
« Cette plateforme, retenue au titre des démarches de numérisation des secteurs prônées par le président de la République, notamment au volet économique, tend à conférer plus de transparence aux canaux de communication entre l’investisseur et le dispositif administratif de tutelle », a affirmé le ministre délégué, lors d’une rencontre de travail avec des investisseurs, à la maison de la culture Mohamed Lamine Lamoudi.
Le lancement de cette plateforme, a-t-il ajouté, s’insère dans le sillage des réformes préconisées par la commission ministérielle chargée de la relance économique et visant le développement des micro-entreprises, en tant qu’épine dorsale de l’économie alternative aux hydrocarbures.
Le mécanisme de numérisation vise l’accompagnement technique étudié en direction des jeunes aspirant à l’investissement et postulant au montage de micro-entreprises, confortés par une formation et une qualification, ainsi que l’accompagnement matériel des petites entités économiques en difficultés, en vue d’aplanir leurs contraintes et leur permettre un redécollage, a expliqué M. Diafat.
Et d’ajouter que « la plateforme numérique, canal de communication pratique, contribuera à la prise en charge, de manière sérieuse, des préoccupations des investisseurs à l’échelle nationale, et permettra au dispositif administratif de tutelle de s’enquérir en permanence des phases de développement et de gestion des micro-entreprises, dont l’absence justement de données a influé négativement sur la dynamique de l’économie nationale ».
En réponse aux doléances soulevées par les investisseurs, liées notamment aux volets du foncier industriel et de l’absence d’aménagement des zones d’activités industrielles, le ministre délégué a souligné que ces préoccupations sont conjoncturelles et que la nouvelle plateforme devra contribuer à leur résolution.
« L’Etat prendra en charge l’aménagement de ces zones au profit des promoteurs sérieux en vue de promouvoir les micro-entreprises qui constituent une ressource pour l’économie alternative moderne, dans tous les pays », a-t-il fait assurer.
M. Diafat a convié, à cette occasion, les bénéficiaires du foncier industriel à se structurer en associations chargées de soulever et transmettre leurs préoccupations afférentes à l’aménagement et l’installation des réseaux divers (eau, électricité, assainissement et routes), avant de valoriser la constitution de micro-entreprises en groupements industriels pour représenter une force économique à même de s’imposer dans le monde de l’industrie et des affaires.
S’agissant de la faiblesse des opportunités de travail pour les micro-entreprises, notamment de services, le ministre délégué a fait part d’un projet d’amendement du code des marchés publics, en vue d’ouvrir des perspectives d’accès des aux micro-entreprises aux marchés, et dont les prémices commencent à apparaitre à travers, par exemple, la signature de conventions avec l’entreprise l’Algérienne des eaux (ADE) pour accomplir des travaux de réparation sur le réseau d’eau potable.