Outre la révision de l’accord multilatéral, la nouvelle équipe de l’UAR a à cœur de régler le problème du passif des sinistres et la simplification des procédures d’assurance en supprimant la contre-expertise.
Fraichement élu 1er vice-président de l’ l’Union algérienne des sociétés d’Assurance et de Réassurance (UAR), Hassan Khelifati a annoncé ce mardi sur les plateaux de Radio M, la webradio de Maghreb Emergent, que la question de la « guerre des prix » dans le secteur des assurances a été le « premier chantier » qu’a eu à traiter la nouvelle direction élue de l’UAR. Selon Khelifati la nouvelle direction de l’UAR suggère de modifier cet accord en mettant des clauses contraignantes qui soient acceptées par tous. « Cela y va de la survie du secteur », a tenu à souligner Khelifati qui s’est exprimé au nom de l’UAR. En effet, l’un des facteurs ayant été derrière le recul de la croissance du secteur des assurances en 2014 est lié à la pression sur les prix sur fond de concurrence entre les différents acteurs. Il y a deux années environ, un « modus vivendi » a été signé par les différents acteurs de la filière pour ne pas dépasser le seuil de remises de 50%. A cet effet, M. Khelifati a reconnu que « il y a eu en effet cet accord qui était une première dans le secteur ». Il a été respecté pendant les premiers mois, avant que ne surgisse le problème de son applicabilité. « Il y a eu un engagement solennel de la part de tous les présidents des compagnies d’assurances pour appliquer ce seuil. Mais il n’y avait aucune possibilité, voire d’obligation de le leur rendre contraignant », a rappelé M. Khelifati. Et de poursuivre : « Aujourd’hui, le constat est bien là : il s’agit bien d’un engrenage et une descente aux enfers pour toutes les compagnies, et notamment les compagnies du secteur privé ». Pour y remédier, le directoire de l’UAR a décidé de réunir les présidents des compagnies d’assurances, et c’est ainsi qu’une première réunion a eu lieu le 8 janvier dernier, alors que d’autres réunions suivront. Le but étant, selon Khelifati, de tirer la sonnette d’alarme et d’aller vers un accord plus contraignant sur les ristournes.
Pour un choc de simplification des procédures
Outre la révision de l’accord multilatéral, un autre point figure dans le programme des réformes de la nouvelle équipe de l’UAR : régler le problème du passif sinistre que le secteur traine comme un boulet, selon Khelifati. Selon lui, il existe 100 000 dossiers datés de 2010 et les exercices antérieurs. Ces dossiers, précise Khelifati, sont en phase de règlement. « Au niveau de la nouvelle équipe, nous sommes décidés avec la collaboration des autres acteurs, à trouver une solution, d’abord intermédiaire permettant de régler tout le passif sur les années passées, et de ne plus autoriser par des mécanismes internes à l’UAR et inter-compagnies, qu’il y ait reconstitution de ce passif afin d’améliorer la qualité de service et par la même occasion améliorer l’image des assureurs algériens. Cela servira aussi à soulager la trésorerie des compagnies ainsi que leur gestion, note encore Khelifati. Aussi, l’UAR a pour « ambition » d’annuler « complètement » la contre-expertise pour ce qui est des accidents de la circulation. « Nous allons fort probablement vers cette décision, car nous sommes conscients, nous les assureurs, que nous devons d’abord améliorer notre image de marque et mieux servir nos assurés », a ainsi déclaré Khelifati qui observe que tout comme l’économie nationale, le secteur des assurances doit passer par un « choc de simplification » de procédures au grand bénéfice de l’assuré algérien.
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