Le DRS est-il toujours affaibli politiquement face au clan présidentiel ? Ou amorce-t-il un « retour » sur la scène après «l’éclipse» qui a précédé le coup de force du 4e mandat ? Les avis divergent, comme d’habitude, au dernier talk-show de la saison du Café Presse de Radio M.
Les services spéciaux algériens et leur indétrônable patron depuis 24 ans, le général Mohamed Mediène dit Toufik, reviennent encore au cœur du dernier débat hebdomadaire de la saison du Café Presse sur Radio M, la web-radio libre de Maghreb Emergent. Et la question de l’affaiblissement politique, ou non du « cœur atomique » du régime algérien, divise encore les journalistes animateurs du talk-show. Pour certains, le DRS et son patron sont encore dans une posture défensive. Amar Saadani est toujours en poste à la tête du FLN, quelques mois après sa violente charge contre le patron du DRS. Et la dernière tentative d’en découdre avec lui par le duo Belkhadem-Belayat avec la « bénédiction » du général Toufik, a échoué cette semaine. Autre signe de l’affaiblissement du DRS ? Le succès qu’a enregistré la réunion de l’opposition à Zeralda. Une telle initiative n’aurait pu avoir lieu si le DRS avait les coudées franches pour continuer à régenter la scène politique. Pour la raison simple que depuis plus de 25 ans, la police politique s’est faite une spécialité de faire voler en éclats, toute tentative de coalition de l’opposition pour une transition pacifique.
Modus vivendi Toufik – Clan présidentiel ?
De leur côté, ceux qui croient au retour en grâce du DRS avancent l’argument de la réhabilitation de son service d’enquêtes judiciaires par décret présidentiel, après avoir été dissous il y a quelques mois pour étouffer les «affaires » qui ont éclaboussé l’entourage direct du Président Bouteflika. Mais il n’y a pas que cela. Le Café Presse croit savoir qu’il y aurait un nouveau deal entre le patron du DRS et le clan présidentiel, pour « reprendre le contrôle des la société ». L’unification des rangs de l’opposition est une source d’inquiétude pour le régime. Le général Toufik n’est donc pas affaibli.
Autre source d’angoisse parmi les animateurs du Café Presse : qui dirige le pays en l’absence d’un Bouteflika complètement out ? Son frère Said ? Le général Gaid Salah ? Le général Toufik ? Ou bien les réseaux maffieux qui ont appuyé le 4e mandat ? Tentatives de réponses dans l’émission accessible sur la play-list suivante :