Au 14ème jour des attaques contre Gaza, le porte-parole des services d’urgence Achraf al-Quoudra, qui publie instantanément les noms des victimes au fur et à mesure de leur arrivée dans les hôpitaux, donne un bilan de plus de 509 morts dont 112 enfants, 41 femmes et 25 personnes âgées. Le nombre des blessés dépasse, selon lui, 3.150.
Au lendemain d’un dimanche noir, où 140 palestiniens au moins ont été tués, la journée du lundi s’annonce déjà très meurtrière avec déjà, à 08h45 heure locale, 27 tués, presque tous membres de deux familles à Rafah et Khan Younes.
11 personnes ont été tuées dont au moins sept ans dans un raid contre la maison de la famille Siam, à Rafah, au sud de Gaza. Les secouristes qui ont sorti les cadavres continuaient de chercher dans les décombres dans l’espoir de trouver des survivants. Les témoins affirment que la maison a été bombardée sans aucun avertissement préalable d’évacuation, ce qui explique le nombre élevé de victimes.
16 autres Palestiniens ont été tués dans un raid similaire contre la maison de la famille Abou Jama’a à Khan Younes. 13 corps, dont ceux de plusieurs enfants et de femmes, ont été retirés des ruines.
Le porte-parole des services d’urgence Achraf al-Quoudra qui publie instantanément les noms des victimes au fur et à mesure de leur arrivée dans les hôpitaux donnait un bilan de plus de 509 morts dont 112 enfants, 41 femmes et 25 personnes âgées au 14ème jour des attaques contre Gaza. Le nombre des blessés dépasse les 3.150.
Un bilan provisoire qui évolue d’heure en heure du fait de la violence des raids israéliens qui frappent des zones à forte densité humaine qui ne disposent pas d’abris où se réfugier.
Pertes israéliennes : 18 soldats
Israël a reconnu, hier, la mort de 13 soldats de la brigade d’élite Golani, portant ainsi à 18 hommes ses pertes depuis le début des attaques terrestres. Ces morts ont été enregistrés dans l’attaque contre le quartier de Chadjaiya.
C’est le plus lourd bilan pour l’armée israélienne depuis la guerre au Liban de 2006. Israël a démenti dans la soirée l’annonce de la capture d’un soldat israélien faite par les brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, qui ont revendiqué dimanche l’enlèvement d’un soldat.
L’armée israélienne a annoncé, lundi matin, avoir tué plus de 10 Palestiniens qui s’étaient infiltrés dans le sud d’Israël par des tunnels. La radio militaire fait été de soldats israéliens touchés sans donner de précision. Les brigades Ezzedine Al-Qassam affirment de leur côté avoir mené des opérations derrière les lignes ennemies et que 26 soldats israéliens ont été touchés dont 4 grièvement.
Les civils ne peuvent se réfugier nulle part
Ces nouvelles pertes en vies humaines notamment civiles surviennent au lendemain d’un véritable carnage provoqué par les bombardements israéliens contre le quartier de Chadjaiya où plus de 100 personnes, notamment des enfants, ont perdu la vie.
Les journalistes qui se sont rendus sur place ont constaté le spectacle horrible de corps déchiquetés et de destruction. Israël s’est justifié en affirmant avoir prévu les civils du quartier de Chadjaiya qu’ils devaient évacuer. Mais tous les observateurs, sur place, constatent que les Palestiniens n’ont pas où aller, les structures de l’UNRWA sont déjà débordées par l’afflux de réfugiés.
Au plan politique, le secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui doit se rendre au Caire, a de nouveau soutenu les attaques israéliennes et accusé le Hamas d’être responsable de ce qui arrive en raison de son refus du cessez-le-feu : « Bien que l’Egypte et d’autres pays aient appelé à ce cessez-le-feu, ils se sont obstinés à s’attirer l’acharnement (de la part d’Israël) visant à désamorcer leur capacité à lancer des roquettes sur Israël. »
Le conseil de sécurité appelle à la protection des civils
Le Conseil de sécurité de l’ONU réuni dimanche soir a souligné sa « grave préoccupation devant le nombre croissant de victimes » du conflit à Gaza et réitéré son appel à « cesser immédiatement les hostilités ».
Dans une déclaration lue par le président du Conseil à l’issue de deux heures de consultations à huis clos, les 15 pays membres « appellent au respect des lois humanitaires internationales, notamment sur la protection des civils ».
Les dirigeants palestiniens et la Ligue arabe ont accusé Israël de commettre un « crime de guerre » en pilonnant Chajaiya. Le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui s’est entretenu à Doha avec Ban Ki-moon, a qualifié le bombardement de Chejaïya de « crime contre l’humanité » dont les auteurs doivent être « poursuivis et punis ».