Le choix de quatre concessionnaires importateurs est rationnel. Estiment des experts après que le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali Braham, ait signé les autorisations provisoires d’importation des véhicules neufs.
Réda Amrani et Chabane Assad, respectivement Expert en industrie et analyste financier, jugent, en effet, que ce choix est judicieux car il permet de concentrer le tir face aux fournisseurs. Les prix des véhicules ont baissé de 25% au minimum, notamment en Europe, et le fait d’importer 50 000 unités chez un même constructeur permet d’offrir une marge de négociation conséquente pour les opérateurs algériens qui pourront alors jouer sur le volume. Confient-il à Maghrebemergent.
Ils affirment par ailleurs que les futures importations de véhicules neufs permettront de dégonfler la bulle spéculative, surtout que le volume de la flotte à importer approchera les 180 000 unités.
Selon, les mêmes intervenants, les deux milliards de dollars alloués à l’importation de véhicules neufs, vont maintenir l’emploi dans le secteur automobile en Algérie. Ils rappellent que l’industrie automobile fonctionne selon la règle des 50/50, et expliquent qu’en dehors de la fabrication proprement dite des modèles en usine, le commerce automobile boostera tous les métiers de l’automobile. Ceux-ci incluent des activités aussi diverses que la logistique, les garages, les auto écoles, les centres de maintenances, la livraison…Autant de services qui seront donc dynamisés par le flux attendu des importations de véhicules neufs.
Deux milliards de dollars sont allouée à l’importation annoncée de véhicules neufs en Algérie. Cette somme passera à trois milliards de dollars par le truchement de taxes, droits de douanes et autres charges, poursuivent Réda Amarani et Chabane Assad qui précisent que cette même somme équivaut à un minimum de 400 milliards de dinars.
A les en croire, cet argent va capter la liquidité, notamment dans le secteur de l’informel, une liquidité évaluée à 140 milliards de dinars. La valeur ajoutée que créera le business automobile, fort de ses 400 milliards de dinars, va alimenter la liquidité au niveau des banques. Signalent-ils. Cette nouvelle dynamique alimentera donc la rentabilité bancaire, et le recours au crédit à la consommation sera inévitable, pourvu que l’interdiction, portant crédit à la consommation, qui frappe l’importation de véhicules neufs soit levée. Font-ils enfin savoir.