Vincenzo Boccia, président de l’organisation patronale italienne,Confindustria, fait part, dans cet entretien, de sa vision de la coopération algéro-italienne, en évoquant les nombreuses possibilités de partenariat entre les entreprises des deux pays.
Maghreb Emergent : Vous êtes à la tête d’une délégation de plus de 40 hommes d’affaires pour participer aux MED BUSINESS DAYS ici à Alger. Que recherchent les chefs d’entreprise italiens dans la rive sud de la Méditerranée, particulièrement en Algérie ?
Vincenzo Boccia : Ce que nous recherchons à travers notre présence ici c’est d’aller au-delà de l’exportation et de faire des partenariats dans l’industrie. Nous définissons notre objectif comme étant un objectif de co-développement. Nous souhaiterions construire, avec nos partenaires algériens, une vision pour l’Afrique et travailler à développer ensemble des projets dans ce continent, tout ceci dans l’intérêt de tout le monde. On ne veut pas travailler contre tel ou tel autre pays. On veut mutualiser nos efforts pour faire mieux et plus.
Comment vous évaluez la situation du climat des affaires en Algérie. Est-elle encourageante ?
La situation est globalement bonne. Toutefois, il faut travailler à simplifier davantage les conditions d’investissements ici en Algérie. Le climat d’affaires doit constamment s’améliorer en s’adaptant aux nouvelles exigences et attentes des investisseurs. Donc toute démarche allant dans ce sens ne peut que nous encourager davantage. Ceci dit, nous pensons beaucoup à l’Afrique et à la question de la compétitivité industrielle. C’est très important pour nous. Les grands objectifs politiques de l’Italie et de l’Algérie vont dans cette ligne.
Quels sont les secteurs qui vous paraissent les plus à même de constituer la locomotive d’un partenariat stratégique entre l’Algérie et l’Italie ?
Nous nous intéressons à tous les domaines. Nous constatons que l’Algérie a défini quelques secteurs qu’elle considère comme prioritaires : l’agroalimentaire, le digital, les énergies renouvelables et l’industrie mécanique, notamment automobile. Dans quatre secteurs, nous avons une très grande expérience et nous pouvons être le partenaire idéal pour les entreprises algériennes. Nous pourrons en plus répondre, non seulement aux besoins du marché algérien mais aussi africain.
Que pensez-vous de la présence italienne en Algérie actuellement. L’Italie est-elle assez ou insuffisamment présente en Algérie ?
La présence des entreprises italiennes en Algérie est bonne mais les potentialités sont plus importantes. On doit travailler à augmenter cette présence d’autant que les opportunités existent et la volonté aussi. Nous travaillons actuellement avec la CGEA pour mettre en place un organisme permanent de coopération et de concertation pour renforcer notre présence en Algérie.