"Avec l'offshoring les start-up s'internationalisent plus vite que l'ancienne économie" ( Fattah Ouazzani) - Maghreb Emergent

“Avec l’offshoring les start-up s’internationalisent plus vite que l’ancienne économie” ( Fattah Ouazzani)

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Sur un ton enthousiaste, M Fattah  Ouazzani, Président de REAGE (Réseau des algériens diplômés des grandes écoles et universités de France),  présage d’un bel avenir pour les start-up algériennes.

S’exprimant sur Radio M, il décrété que 2019 sera l’année du lancement de la dynamique start-up invitant expressément les chefs d’entreprises algériens à s’impliquer dans ce mouvement inexorable d’une façon volontariste.

Il n’omet pas de citer l’autre levier précieux à cet élan, à savoir  la  diaspora algérienne qui compte un demi-million  de cadres à l’étranger, dont 10000 donneurs d’ordres potentiels.

« Ils sont majoritairement  en Europe mais aussi aux Etats-Unis, au Canada, à Singapour, au Moyen-Orient ou en Afrique », tient-il à préciser à la veille de la tenue, en mai prochain, dans la  capitale française du Viva Technology ou salon de l’innovation technologique.

L’Algérie aura son pavillon dans  cette  manifestation qu’il considère comme plus importante que le CES de Las Vegas, grande foire des  produits technologiques et produits innovants. « Notre objectif est double, nous visons d’abord une présence massive de l’Algérie au Vivatech et nous comptons réaliser la  rencontre entre les  startupers algériens  et les startups algériennes de France, d’Europe et de l’étranger que nous sommes en train de mobiliser», indique-t-il. 

«Les startups qui sont en phase avec la réalité mondiale, laquelle consiste  en l’économie de service nous intéressent particulièrement, ceci inclut la réalité algérienne,  puisque l’Algérie est en train d’ouvrir  un nouveau chapitre dans l’histoire de son économie», poursuit  M Ouazzani qui estime nécessaire le fait d’être connecté à la réalité  mondiale, après les ratés du passé.

« Il  nous faut  être agile, à l’instar de pays voisins et d’autres  comme le Sénégal ou la cote d’Ivoire, voire des pays asiatiques et du Moyen-Orient qui ont eu une approche beaucoup plus agile et qui ont su s’aligner sur les  réalités  mondiales, l’Algérie est en train à ce titre de rattraper son retard.  Jil FCE a fait du très bon travail et a fédéré un nombre assez impressionnant d’entrepreneurs et est partie prenante de cette opération », indique l’invité de Radio M qui juge que l’Algérie est éligible pour être championne dans un certain nombre de filières pour peu que la politique publique soit alignée sur la stratégie en cours. 

 « Nous passons d’une économie industrielle de produits à une économie de services (…) L’Algérie qui est au cœur d’un espace économique énorme  qui englobe l’Europe, l’Afrique et  le Moyen-Orient et qui est en train de se structurer est toute désignée  pour prendre  légitimement part  à ce marché 2 milliards et  demi d’habitants dans les vingt ou trente années avenir», signale l’intervenant sur le plateau de Radio M qui rend hommage à l’ambassadeur d’Algérie en France,  M Masdoua  et  au ministre du Commerce algérien,  M Djellab,  car très actifs et conscients de l’importance de l’économie de services.   

« Même si le chant des sirènes  a raison des startupers algériens toute expérience à l’international bénéficiera toujours à l’Algérie. C’est ce que je crois profondément. Dans cette dynamique d’économie  de services et de technologies il n’y a plus de frontières géographiques.  Beaucoup de start-up installées en Europe,  au  Canada ou aux Etats-Unis transfèrent  de l’argent vers l’Algérie et investissent sur le sol algérien. Un Algérien a des globules rouges et vertes », Conclut M Ouazzani.       

 

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