Le système comptable et financier algérien fait peau neuve. En effet, le premier argentier du pays, Aymen Benabderrahmane annonce un nouveau système comptable financier pour 2021.
Cette annonce sonne de facto la fin de l’actuel système comptable, en vigueur depuis dix ans. Le référentiel comptable datant du 1er janvier 2010 semble ainsi montrer ses limites, notamment d’ouverture internationale et aux capitaux étrangers.
Aymen Benabderrahmane, qui vient de présenter le projet de loi portant règlement budgétaire de 2018, lequel a finalement été adopté à l’unanimité par l’Assemblée populaire nationale, a fait part des difficultés quant à l’estimation des revenus. «Les observations soulevées sont liées à la non-maîtrise des estimations budgétaires», a déclaré Benabderrahmane, mettant l’accent sur l’impératif de moderniser le secteur afin d’améliorer les mécanismes de contrôle interne et de transparence.
Cette décision, ne peut qu’être saluée par les experts qui estiment qu’elle permettra, après évaluation, de mettre à niveau le système comptable financier (SCF) et de l’adapter davantage aux normes internationales en la matière. La révision du SCF a été entamée en 2018 par le Conseil national de comptabilité (CNC) au titre de son assistance à la Direction générale de comptabilité auprès du ministère des Finances.
Il s’agira, désormais, d’introduire trois points principaux : la mise en place d’une nomenclature des comptes, des développements sur les définitions des comptes, leurs règles de fonctionnement et l’organisation comptable ainsi que la présentation des modèles des états financiers normalisés. Nombreuses sont les sociétés étrangères porteuses d’investissements en Algérie à avoir réclamé une mise à niveau du SCF ; et ce afin qu’il soit plus conforme aux standards internationaux et réduire, ainsi, les écarts en la matière.