La politique économique et budgétaire prudentielle adoptée par l’Algérie depuis plusieurs années, sera poursuivie en 2016, a indiqué jeudi le ministre délégué chargé du Budget et à la prospective Hadji Baba Ammi.
Le projet de loi de finances pour 2016 ainsi que la loi de finances pour 2015 ont été élaborés en tenant compte de l’environnement interne et externe en « prévoyant des niveaux prudents de prix du marché du pétrole brut de 60 dollars en 2015 et de 45 dollars en 2016 », a-t-il précisé dans une déclaration à l’APS.
Faisant le point de situation de l’économie nationale dans un contexte international marqué par la chute des prix de brut, M. Baba Ammi a rappelé que le prix moyen du marché du baril de pétrole brut algérien a été de 56,4 dollars durant les huit premiers mois de 2015.
M. Baba Ammi a rappelé que le prix moyen du marché du baril de pétrole brut algérien a été de 56,4 dollars durant les huit premiers mois de 2015.
L’encours de la dette publique, représentant 8% du PIB, a été de son côté de l’ordre de 1.238,3 mds de DA, en baisse de 8,5 mds de DA par rapport à la même période en 2014 alors que la dette publique externe a été de 265,5 millions de dollars à la même période.
M. Baba Ammi a mis en exergue, à ce titre, les « actions d’anticipation » engagées par les pouvoirs publics pour créer les conditions nécessaires pour le développement économique à travers notamment le paiement anticipé de la dette, le confortement de la capacité de l’épargne extérieure et la création du FRR (Fonds de régulation des recettes (FRR), en 2000.
Depuis, ce fonds permet à l’Algérie « une meilleure visibilité et réactivité aux chocs externes notamment dans le cas de baisse de prix des hydrocarbures comme c’est le cas actuellement », s’est réjoui le ministre.
Aujourd’hui, les disponibilités de ce fonds, qui ont atteint 3.208,5 mds de DA à fin juillet 2005 selon lui, permettront de « faire face au maintien des équilibres internes à moyen terme ».
Quant aux équilibres externes, l’encours des réserves de change, estimé à 159 mds de dollars à fin juin dernier, représente plus de deux années d’importations de biens et services marchands, a-t-il encore rappelé.
La baisse des cours du pétrole a cependant impacté la balance commerciale du pays qui affichait à la fin août 2015 un déficit de 10,3 mds de dollars, souligne toutefois le ministre.
L’économie nationale, dont les objectifs principaux s’articulent autour d’une croissance soutenue et durable, une lutte contre le chômage surtout chez les jeunes et une maîtrise de l’inflation, devra croître de 4,6% en 2016 contre 3,6% en 2015, a-t-il assuré en rappelant les efforts déployés en matière de diversification de l’économie nationale.
Alors que l’inflation se situait à 5%, les crédits à l’économie étaient en hausse de 22,7% à fin juin, avec une évolution de 31,6% des crédits octroyés par le secteur public et de 14,4% par les crédits des banques privées dont la quote-part dans l’ensemble des crédits a été de 47,9%.
Les crédits à moyen et long termes destinés à l’investissement ont représenté 75,7% du total des crédits octroyés durant le premier semestre 2015 dont 53,6% de crédits à long terme « confortant ainsi l’objectif de diversification de l’économie », selon M. Baba Ammi.