La nuit dernière, d’autres sujets ont fuité sur Facebook. Cette fuite confirmée ce matin par les candidats au micro des chaînes de télévision privées. Des responsables au ministère de l’Education parlent de complot contre la ministre de l’Education, qui, selon, eux, « dérange certains ».
Les services de la Sûreté nationale spécialisés dans la lutte contre la cybercriminalité révèlent les premiers résultats de leur enquête sur les fraudes et les fuites de sujets durant les examens du baccalauréat. Selon le chef de cabinet au ministère de l’Education nationale, Abdelouahab Guellil, 31 internautes soupçonnés d’avoir publié les sujets fuités ont été pistés, rapporte ce jeudi 02 juin la Radio algérienne sur son site Internet
Le même responsable a ajouté que les services de la DGSN avaient mis une femme sous contrôle judiciaire, suspectée d’avoir divulgué des sujets de l’épreuve d’Histoire et géographie. « Il est prématuré de se prononcer sur toutes les rumeurs qui circulent », a déclaré M. Guellil, promettant que l’enquête judiciaire déterminera les « tenants et aboutissants » de cette affaire.
La nuit dernière, d’autres sujets ont encore fuités sur Facebook. Il s’agit de l’examen de physique, spécialité « sciences » et « mathématiques et techniques mathématiques », de la matière de « management » de la filière gestion et commerce. Une fuite confirmée ce matin par les candidats au micro des chaînes de télévision privées. Le sujet de la matière « espagnol » a aussi fuité, ont ajouté des candidats, filmés en train de préparer les solutions à cet examen.
Un complot contre la ministre de l’Education ?
Le chef de cabinet au ministère de l’Education nationale a, par ailleurs, indiqué que 221 candidats ont été exclus suite à des tentatives de fraude en usant de moyens technologiques. Des sanctions ont également été prises contre 907 candidats retardataires, dont 728 libres. « Des cas de violence sur les surveillants, a-t-il ajouté, ont été signalés dans certains établissements ».
Quant à ces opérations de fraude, le même responsable a expliqué que « Mme Benghebrit dérange ‘certains’ parce qu’elle travaille à améliorer le secteur de l’Education nationale. Il a ajouté: « Quand on travaille, on dérange certains » estimant que le baccalauréat n’est pas l’affaire de la ministre, mais une affaire d’un pays et d’un Etat ».
« Il faut réorganiser l’ONEC »
Pour mettre fin à ces actes, M. Guellil a estimé que la lutte contre la fraude passe par la réorganisation de l’Office national des examens et concours. Il a indiqué que le département de Benghebrit envisage de réviser le mode opératoire des examens, prévoyant le lancement de la réforme de deuxième génération dès la prochaine rentrée scolaire. « L’ONEC, créé dans les années 1980, pour concevoir et organiser les examens est arrivé au bout de sa logique de fonctionnement », a-t-il expliqué.
Une réunion sera tenue dimanche prochain au ministère de l’Education nationale en présence des spécialistes et des partenaires sociaux (Syndicats et associations de parents d’élèves) pour débattre sur la refonte du baccalauréat.