Le dernier appel d’offres pour l’importation d’une certaine quantité de blé, a été émis début juillet par l’Algérie. Pour les origines, les spécialistes s’attendent à un match serré entre la France et le nouvel outsider…la Russie !
En effet, l’Algérie semble vouloir ronger son frein à main en matière d’importations de toutes sortes de blé (dur, tendre et meunier). Depuis le mois de juin et l’opération « pilote », ayant permis au pays de s’approvisionner en blé russe, à hauteur de 28 000 t, un seul nouvel appel appel d’offres a été recensé sur les marchés. L’origine qui sera retenue par l’OAIC est scrutée de près par les fournisseurs français, qui commencent à s’interroger sur le vrai potentiel de la concurrence des origines « mer Noire ».
Etant de loin le premier débouché à l’exportation des agriculteurs français, avec près de la moitié des épis expédiés hors de l’Union européenne, le France a réussi à faire du marché algérien une vraie chasse gardée, grâce entre autres à un cahier des charges, jusque-là très favorable aux blés venus des terres de l’Hexagone. Mais la nouvelle règlementation mise en place par l’OAIC permet au blé russe de rentrer dans les clous algériens, grâce notamment à un seuil de taux de grains punaisés autorisé revu à la hausse et un taux de protéines fixé à 12,5%.
Pourtant, les prévisions 2021/2022 relatives aux exportations françaises de blé tendre annoncent un retour à des niveaux « normaux ». La réunion du conseil spécialisé Grandes cultures-Marchés céréaliers, tenu le 13 juillet dernier, a établi des chargement sur pays tiers évalués à 10,5 Mt (+3 Mt). Seules les sorties de farine seraient en retrait de 15 000 t, 210 000 t, selon la même source.
Sur la scène internationale, l’Egypte a acheté mercredi 180 000 t de blé origine roumaine, dans un contexte marquée par un net rebond des cours des céréales dans un contexte de craintes climatiques de retour sur la Corn Belt aux Etats-Unis.