La Banque d’Algérie (BA) a annoncé ce mercredi dans un communiqué de presse une contraction de la liquidité bancaire de 184,2 milliards de dinars jusqu’à fin mai 2020, pour attendre 916,7 milliards de dinars (1.100,8 milliards de dinars à fin 2019).
Les mauvaises nouvelles s’enchaînent pour l’économie algérienne et ne manquent pas d’inquiéter l’opinion publique, quant à la capacité du gouvernement actuel à éviter à l’Algérie une situation de banqueroute.
Après l’annonce la semaine passée, par les douanes Algériennes, d’un « déficit 1,5 milliards de dollars au premier trimestre 2020 de la balance commerciale », c’est autour de la Banque d’Algérie de faire état d’une baisse sensible de la liquidité bancaire, qui a atteint 916,7 milliards de dinars.
Pour garantir une marge supplémentaire de liquidités, le Comité des Opérations de Politique Monétaire de la Banque d’Algérie, cité par l’APS, avait décidé en mars dernier de réduire le taux de réserve obligatoire de 10% à 8% et d’abaisser de 25 points de base (0,25%) le taux directeur de la BA pour le fixer à 3,25%, et ce à compter du 15 mars 2020.
Cette décision a été est prise pour « permettre de libérer, pour le système bancaire, des marges supplémentaires de liquidités et mettre ainsi, à la disposition des banques et établissements financiers, des moyens additionnels d’appuis au financement de l’économie nationale à un coût raisonnable », rappelle la BA.
En termes d’inflation, la Banque d’Algérie estime que « le rythme annuel moyen de l’inflation a atteint 1,78% à fin avril 2020, contre 1,95% en décembre 2019 et 4,08% à fin mars 2019 ». L’autre mesure prise par la BA est de la révision du « taux de réserve obligatoire de 8% à 6% alors que le seuil de refinancement, par la Banque d’Algérie, des titres publics négociables a été relevé ».
Selon la même source « ces décisions ont comme objectif primordial de dégager de nouvelles ressources de financement pour l’économie nationale à même d’atténuer le double impact de la Covid-19 et la baisse des prix des hydrocarbures sur la croissance ».
Avec APS