Réputé à la fois pour sa résilience que par son extrême fragilité face aux phénomènes de crises, le secteur bancaire algérien n’a pas été épargné par les conséquences de le pandémie Covid-19, notamment sur le volet du remboursement des crédits accordés aux opérateurs économiques.
C’est en substance ce qu’a expliqué, chez nos confrères d’Echourouk news, le directeur général de la Banque Extérieure d’Algérie (BEA) et président de l’Association professionnelle des Banques et des Etablissements Financiers (ABEF), Lazhar Latreche, concernant le climat économique actuel dans lequel évoluent les banques algériennes. Selon, l’expert, un mode opératoire harmonisé a été proposé aux banques publiques algériennes, afin de les accompagner et les intégrer dans un processus de gestion « concertée » de la crise.
Parmi les orientations citées par M. Latreche, la nécessité du rééchelonnement de toutes les crédits dont les échéances n’ont pas été honorées, et dont le stock a été estimé après étude de 1399 dossiers, à quelque 1050 milliards de dinars. Les nouveaux échéanciers établis par les banques oscillent entre 18 et 36 mois, selon le type de créanciers et de crédits.
Par ailleurs, le montant global des crédits tous azimuts alloués par les banques en 2020, a atteint les 9000 milliards de dinars, dont 1933 milliards de dinars accordés sous formes de crédits d’investissements, selon la même source.
Enfin, et en ce qui concerne le volet relatif aux délais d’études des futurs dossiers de crédits d’investissement, M. Latreche a révélé que la stratégie des banques algériennes se base sur les orientations de la circulaire N°01 du ministère des Finances, qui fixe cette période à 30 jours. « Je peux vous assurer que les banques mettent entre une et deux semaines avant de se prononcer sur les demandes de crédit en question », a-t-il insisté.