La crise sanitaire induite par le Covid-19 semble avoir impacté douloureusement Société Générale. La banque sort en effet groggy du confinement, avec des pertes estimées à 1,26 milliards d’euros au deuxième trimestre, annonce un bilan de la banque qui rappelle des pertes déjà accusées de 326 millions d’euros.
Les revenus baissent quant à eux de 15, 7% à 5, 3 milliards d’euros. Alors que ces chiffres sont publiés, Société Générale reculait ce lundi, de 3% à la bourse de Paris. En fin de séance, la baisse se limitait à 0, 3%. Les activités de marché de Société Générale demeurent plombées par la crise, avec une dépréciation d’actifs de 684 millions d’euros, alors que les provisions liées aux risques d’impayés augmentent.
Ce recul de performances se traduit également par une multiplication par quatre des provisions financières par rapport à la même période de 2019, à 1, 28 milliards d’euros. « Cet argent doit servir à faire face aux éventuels impayés des clients confrontés à la dégradation de la situation économique. Mais il ne s’agit pas de défauts avérés. » Indique la banque.
Deux facteurs semblent être derrière l’essentiel des pertes, prévient Société Générale : Une dépréciation de la valeur des actifs dans les activités de marchés et de services aux investisseurs pour 684 millions d’euros, et une charge liée à la dépréciation d’impôts différés pour 650 millions.
« Ces charges comptables n’occasionnent pas de pertes opérationnelles et n’ont donc pas d’incidence sur le capital » A précisé Frédéric Oudéa, le Directeur Général du Groupe lors d’une conférence téléphonique.
Le résultat net part du Groupe s’élève à 70 millions d’euros. La structure financière de la banque reste solide, avec un ratio de fonds propres (CET 1) à 12, 5%. Est il enfin précisé.