C’est la lune de miel entre Alger et Tunis. Le nouveau président tunisien Béji Caïd Essebsi, en visite d’Etat mercredi et jeudi à Alger, est revenu à Tunis « rassuré quant aux relations algéro-tunisiennes ».
Comme promis, le président de la république tunisienne, Béji Caïd Essebsi, a effectué sa première sortie officielle en Algérie. Au menu de cette visite d’Etat : les relations bilatérales, la coopération économique et financière et, bien sûr, la coopération militaire et sécuritaire entre les deux pays. Au delà du protocole, le président tunisien est venu à Alger surtout pout confirmer la solidité de l’axe politique et sécuritaire Tunis-Alger, à un moment où la menace terroriste est devenue de plus en plus préoccupante pour les deux pays. D’autant que la déflagration politique et sécuritaire en Libye, conjuguée à l’absence d’autorité dans ce pays, a provoqué un état de ni guerre ni paix aux frontières immédiates de l’Algérie et la Tunisie. Suffisant pour que les deux pays renforcent leur coopération sur le plan sécuritaire, avec un soutien »technique » de l’Algérie à l’armée tunisienne.
Coopération sécuritaire
La visite du président tunisien à Alger aura permis aux deux chefs d’Etat de faire le point sur la coopération bilatérale. Et, à ce propos, Béji Caïd Essebsi est revenu à Tunis très « rassuré » sur l’état des relations avec l’Algérie. « Ma visite en Algérie est excellente à tous points de vue, et je retourne en Tunisie rassuré quant aux relations algéro-tunisiennes », a-t-il déclaré à la presse après un entretien avec le président, Abdelaziz Bouteflika. Mieux, le président du tunisien estime que « chaque visite effectuée en Algérie est meilleure que la précédente du point de vue entente et résultats ». Pour Béji Caïd Essebsi, les relations algéro-tunisiennes « sont privilégiées et exceptionnelles, ce qui influe positivement sur la région, sa stabilité et celle des deux pays ». Dés lors, « ces relations confirmeront de façon claire que la sécurité de la Tunisie et de l’Algérie sont intimement liées », dit-il.
Bouteflika va bien
Béji Caïd Essebsi a également a annoncé que la 20e session de la commission mixte se tiendra dans les prochains jours en Algérie. La Tunisie, qui connaît des difficultés financières, a reçu plusieurs aides de l’Algérie en 2014, dont une aide d’un montant de 100 millions de dollars en mars, et deux mois après, à l’occasion de la visite de l’ex-chef de gouvernement Mehdi Jomaa, de 500 millions de dollars dont une partie non remboursable. Avant de regagner Tunis jeudi soir, BCE a dit ceci : « J’ai trouvé mon ami Bouteflika comme je l’ai toujours connu, soucieux de dialoguer sur les questions importantes et attentif à l’évolution des relations algéro-tunisiennes ».