Besoins de l’Algérie en électricité : Attar met en doute la stratégie de Sonelgaz - Maghreb Emergent

Besoins de l’Algérie en électricité : Attar met en doute la stratégie de Sonelgaz

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Les critiques du ministre de l’Energie au sujet de la stratégie des grands groupes énergétiques du pays, vont bon train.

Ce dimanche, Abdelmadjid Attar a mis en doute le programme de développement du groupe Sonelgaz pour 2030.

Lors d’une rencontre nationale avec les directeurs régionaux de la Société algérienne de distribution de l’électricité et du gaz (SADEG), Attar a estimé que « les besoins énergétiques du pays d’ici 2030 seront en deçà des prévisions du plan de développement du Groupe public ».

Selon le ministre, il faudrait baisser le nombre de projets destinés à hisser la capacité de production d’électricité à partir du gaz naturel et investir dans les EnR (énergies renouvelables). « On pourrait éventuellement diviser les investissements en deux proportions égales entre le conventionnel et le renouvelable », a-t-il proposé aux responsables du groupe.

Plus explicite, Attar a indiqué que Sonelgaz disposait en 2020 d’une capacité de production installée de 23 391 MW presqu’entièrement à gaz et prévoit d’atteindre 38 000 MW en 2030, « alors que le besoin maximal à cette échéance sera de 27.000 MW », a-t-il prévu.

A ce titre, Attar a expliqué que le recours aux nouvelles ressources d’énergie et aux nouvelles technologies dans le secteur nécessite d’engager « l’adaptation des réseaux de transport et de distribution, créer un marché de l’électricité et in fine amender la loi sur l’électricité ou en établir une ».

Dans ce contexte, le ministre a fait savoir que la loi régissant la production, le transport et la distribution d’électricité et de gaz sera prochainement révisée en y intégrant l’aspect des énergies renouvelables. Il dira à ce propos, qu’une trentaine de textes d’application de la loi sur l’électricité de 2002, « n’a pas été promulgués ».

Pour illustrer ses propos, le ministre a cité le programme ambitieux d’EnR de 22 000 MW décidé en 2011, lui même renouvelé en 2015 mais toujours sans réalisation. Il a aussi commenté la création d’une filiale dédiée spécialement aux EnR en 2013, SKTM « qui ne produit que 354 MW de renouvelable », a-t-il rappelé, soulignant l’intérêt de faire le constat du secteur dans la transparence.

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