Après des années de tergiversations, l’Algérie s’apprête-elle à briser le plafond de verre antilibéral en matière de privatisation de certains segments ou secteurs de l’économie nationale ?
S’agissant du transport et la finance, le sujet n’est plus tabou, à en croire le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a affirmé mardi, qu’il n’y avait « aucune objection » à la création de banques privées et de compagnies de transport aérien et maritime de marchandises et de voyageurs.
Dans son allocution à l’ouverture de la conférence nationale sur le Plan de relance pour une nouvelle économie, le Président Tebboune s’est dit disposé à l’ouverture de l’investissement dans les secteurs des banques et du transport aérien et maritime.
« Je ne vois aucune objection, aujourd’hui, à ce que des investisseurs privés créent des compagnies de transport aérien et maritime de marchandises et de voyageurs ainsi que des banques », a soutenu le Président Tebboune.
Appelant les investisseurs et les entreprises économiques à œuvrer à la réduction de la facture d’importation des services, il a rappelé que la facture annuelle des services de transport s’élevait à 12,5 milliards USD, dont 3,4 milliards USD pour les frais du transport maritime de marchandises.
« Il est primordial de trouver une solution à cette situation en vue de réduire les transferts en devises », a estimé le chef de l’Etat, dans ce sens.
Concernant le secteur bancaire, le Président de la République s’est interrogé: « qu’est ce qui empêcherai la création de banques privées?, et pourquoi pas en partenariat avec des banques publiques? », préconisant la révision du système bancaire algérien, qu’il a qualifié de « simple guichets publics ».