Boeing a annoncé mercredi la suspension temporaire des vols d’essai de son nouveau 737 MAX en raison d’un problème de moteur de l’avion, fabriqué par CFM, coentreprise entre l’américain General Electric et le français Safran.
L’avionneur américain cloue au sol l’appareil quelques jours avant que n’était prévue la première livraison du 737 MAX à Malindo Air, une compagnie aérienne malaisienne, le programme connaissant ainsi un délai spectaculaire alors que Boeing avait dit jusqu’ici être en avance sur le calendrier.
Ce délai pourrait s’avérer coûteux pour Boeing s’il était appelé à durer. Les constructeurs aéronautiques perçoivent en effet l’essentiel du prix d’un avion lors de sa livraison. Boeing et CFM ont dit ne savoir combien de temps va durer ce délai.
A Wall Street, l’action Boeing a terminé sur un repli de 1,25%, à 183,18 dollars, subissant la deuxième plus forte baisse du Dow Jones. Le titre General Electric a reculé de 0,80%, à 28,70 dollars. Le 737 MAX est la nouvelle version de l’avion le plus vendu par Boeing, un contributeur essentiel aux bénéfices du groupe.
Airbus a déclaré de son côté que ses opérations de vol se poursuivaient normalement avec une version différente du moteur LEAP fabriqué par CFM qui équipe les 737 MAX. Malindo Air était censé recevoir son premier 737 MAX lundi. Norwegian Air Shuttle, qui doit normalement recevoir son premier avion de ce type à la fin du mois, a dit anticiper un délai de « quelques jours ».
Southwest Airlines, un client de lancement du 737 MAX, a dit n’avoir pas été averti par Boeing d’un report dans le calendrier de livraisons. Un porte-parole de CFM a déclaré que le problème est apparu la semaine dernière, quand Safran a détecté un défaut de qualité d’un large disque métallique utilisé dans la turbine à basse pression située à l’arrière du moteur.
Tous les 30 à 40 moteurs qui ont été construits à ce jour vont être envoyés pour inspection soit à Lafayette, dans l’Indiana, soit à Villaroche, en France.