Condamné en janvier dernier par le tribunal de Chéraga à une peine de 10 dix de prison ferme assortie d’une amende de 1 million de dinars (10 000 euros environ), le patron de la défunte Union Bank, Brahim Hadjas a écopé dimanche d’une autre peine de 5 ans de prison ferme et 10 millions de dinars de dommages et intérêts, prononcée, cette fois-ci par le tribunal de Sidi M’Hamed.
Cette fois-ci, c’est le tribunal de Sidi M’Hamed qui a condamné Brahim Hadjas sous le chef d’inculpation de « dilapidation de deniers publics au préjudice de la Banque de l’agriculture et du développement local (BADR) ». Le tribunal a néanmoins prononcé l’extinction de l’action publique concernant deux autres affaires où il est poursuivi pour escroquerie et abus de confiance. Arrêté par Interpol au Maroc avant d’être extradé vers l’Algérie fin 2013, Brahim Hadjas a été condamné plusieurs fois par contumace à de lourdes peines. Pendant sa cavale, qui a duré plus de dix ans, Brahim Hadjas a crié au complot, dénonçant « l’acharnement » d’anciens responsables de la Banque d’Algérie pour provoquer sa banqueroute.
D’autres affaires en cours
Le juge en charge de son affaire au tribunal de Chéraga, celle liée à l’achat par le groupe d’exploitations agricoles à l’ouest d’Alger pour y construire des projets touristiques, avait retenu la peine requise par le procureur de la République à son encontre. Mais les déboires judiciaires de l’ex-patron de la première banque privée algérienne crée en 1995, ne sont pas terminés. Un autre tribunal, celui de Bir Mourad Raïs prononcera son verdict ce mardi 4 mars dans une autre affaire impliquant l’une des filiales de son groupe à savoir, Union pêche, pour laquelle le procureur avait requis une peine de cinq ans de prison ferme.