La subvention du prix du carburant ne pourrait plus s’appliquer qu’ à une partie de la consommation des utilisateurs, a indiqué ce mardi le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya.
La hausse du prix du carburant prévue dans le projet de Loi de Finances (PLFC 2020) a fait couler beaucoup d’ancre. Hier, elle s’est même heurtée au veto de la commission des Finances et du Budget de l’APN, lors de la présentation du texte de loi par le ministre des Finances.
Abderrahmane Raouya a déclaré lors de cette réunion que l’objectif d’une telle mesure est de diriger les subventions sur le carburant « vers ceux qui sont éligibles », afin de préserver les ressources budgétaires de l’Etat en cette période de disette, notamment en diminuant le niveau des subventions à l’énergie.
A ce titre, le ministre a informé qu’un groupe de travail étudie actuellement toutes les propositions en vue de trouver des mécanismes pour orienter les subventions vers ceux qui le méritent. Parmi les propositions dignes d’intérêt, la création d’une carte de d’approvisionnement en carburant qui est remise une fois par an à chaque citoyen.
Cette carte ouvre droit à une consommation minimale de carburant subventionné. A l’expiration de ce « solde », le consommateur devra s’acquitter du prix réel du carburant qu’il achète.
Autant dire qu’il s’agit d’une réforme qui devrait chambouler les habitudes de consommation des citoyens algériens, et planter les jalons d’une réflexion approfondie sur le système général des subventions.