Le directeur général du Cluster énergie solaire, Boukhalfa Yaïci, a déclaré ce mardi qu’il faut sécuriser les institution névralgiques de pays d’un réseau électrique de secours avec du renouvelable comme source principale d’énergie.
Invité à s’exprimer à la radio nationale chaine III l’expert est revenu sur l’état d’avancement des dossiers liés à la transition énergétique en Algérie, en marge des derniers événements dramatiques vécus par le pays. En effet, la catastrophe causée par les incendies vient alimenter le débat autour de l’urgence de mettre en place un « plan B » en matière d’énergie, à partir de sources 100% renouvelables comme le solaire. l’objectif est simple : éviter le blackout et prendre le relais en cas de sérieux dommages sur le réseau traditionnel
Dans ce même contexte, M. Yaici plaide pour une réflexion sur les différentes possibilités offertes par les énergies renouvelables en cas de catastrophe. « la sécurité énergétique, la sécurité sanitaire et la sécurité hydrique doivent êtres intégrées dans une stratégie globale , a-t-il préconisé. Et d’ajouter : « Il y a la possibilité de déployer rapidement des unités solaires mobiles, en quelques heures, pour permettre, par exemple, d’alimenter des hôpitaux de campagne, des forages ou les besoins des populations »
Par ailleurs, Boukalfa Yaici affiche une petite préférence pour l’énergie solaire, véritable champ d’expérimentation qui s’éternise en Algérie. Malgré les retards accusés en matière de développement et d’installations, vis-à-vis des objectifs tracés depuis 2011, l’expert conseille « l’utilisation d’installations solaires autonomes lorsqu’il y a ce genre de catastrophe ».
Où en est-on de l’objectif des 1000 MW ?
Dans un autre registre non moins capital, le Directeur général du Cluster Energie a répondu à une question concernant le dossier des 1000 MW d’énergie renouvelable que le pays doit produire. En effet, le dossier qui devait être discuté au mois de juillet dernier n’avance guère et les discussions entre les différentes parties prenantes du projet traînent en longueur.
Au-delà des impératifs conjoncturels (Covid-19), M. Yaici considère que l’intérêt vis-à-vis du projet ne peut s’arrêter aux annonces et nécessite davantage d’engagement, car des partenaires étrangers tel que l’Allemagne ou la Chine regardent en direction de l’Algérie, et attendent une concrétisation des intentions affichées par le pays.
Pour rappel, l’Algérie a annoncé le lancement, entre juin et juillet, d’un appel d’offres pour le déploiement d’une capacité d’énergie renouvelable de 1 GW. Le gouvernement a publié un décret le 29 avril confiant la gestion et la supervision de l’appel d’offres au ministère de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables. L’appel d’offres sera divisé en dix lots de 100 MW chacun et permettra la réalisation de projets qui seront planifiés avec des financements étrangers.