La règle 51/49% n’a pas servi le l’industrie automobile et l’industrie en général, a déclaré à Maghreb Emergent le patron du groupe automobile Elsecom, Abderrahmane Achaïbou. « Quel est le constructeur étranger qui accepterait de mettre jusqu’à 400 millions de dollars dans une usine avec en face de lui un partenaire local qui en détiendrait 51% ? », s’interroge-t-il.
L’autre blocage qu’a subi le secteur automobile, selon Abderrahmane Achaibou est le fait que certains concessionnaires proches du pouvoir aient obtenu des avantages pour se lancer dans l’industrie automobile.
Achaïbou parlera essentiellement de l’ancien ministre de l’Industrie, Abdesslam Bouchouareb qui a mis en avant certains de ses proches, signale-t-il. « Les « élus » de Bouchouareb ont été introduits par effraction dans le montage automobile en Algérie. De toute manière, un concessionnaire ne peut pas faire du montage car cette activité est avant tout l’affaire du constructeur automobile », assure-t-il.
« L’industrie automobile est une affaire très sérieuse et le montage demande énormément de sous-traitants. Une usine peut facilement tourner avec quelques 250 sous-traitants qui gravitent autour d’elle, un paramètre qu’un simple concessionnaire ne peut garantir», explique-t-il.
Il rappelle, en outre, que le gouvernement algérien qui disposait de 200 milliards de dollars de réserves de change en 2014 aurait pu choisir la voie du montage automobile en la confiant à seulement un ou deux constructeurs mondiaux.