Selon une note de synthèse publiée par le cabinet Agritel, les marchés cédaient du terrain mardi au niveau de tous les produits, dans un contexte à la fois de pluies bienvenues sur la Russie et sur le continent américain, couplées à de nouvelles craintes sur l’économie mondiale, liées à la covid-19.
Illustration de l’environnement économique morose, le repli de l’ensemble des marchés boursiers hier et d’un baril de Brent qui repasse sous les 40 dollars ce matin à Londres, à moins d’une semaine maintenant des élections américaines.
Marché européen
La Commission européenne affichait des exportations de blé tendre à 6.44 millions de tonnes depuis le début de la campagne et ce au 25 octobre, à comparer à 9.26 millions de tonnes l’an passé à date. Ces chiffres incluent ceux de la Grande Bretagne. En orges, les exportations s’affichent à ce jour à 2.50 millions de tonnes contre 2.89 l’an passé. Les importations de maïs quant à elles sont en repli à 5.20 millions de tonnes, soit 1.30 million de moins que l’an passé à date.
Sur la scène internationale, Agritel note également l’achat par la Corée du Sud d’environ 270 000 t de maïs origine optionnelle et par Taiwan de 65 000 t de maïs origines USA.
Par ailleurs, l’analyse nous apprend que les cours des huiles végétales cédaient également du terrain hier à l’image de l’huile de palme. Cette dernière cède encore un peu de terrain ce matin sur Kuala Lumpur. L’Union européenne affiche des importations de colza au 25 octobre et ce depuis le début de la campagne à 2.06 millions de tonnes contre 2.63 millions l’an passé à date. Les importations de palme quant à elles progressent à 1.95 million de tonnes contre 1.89 million l’an passé à date.
Agritel estime que la prudence va s’imposer dans les jours à venir, dans un contexte géopolitique incertain avec les élections américaines, et dans un environnement économique de déprime. La Chine fait toutefois exception, avec une croissance de son PIB qui restera positive en 2020.
Marché américain
Outre Atlantique, repli des cours du blé et du soja hier sur Chicago, seul le maïs affichait des cours sans grands changements à la faveur d’une demande sur la scène internationale qui reste soutenue. Des pluies bénéfiques sur le Brésil pesaient sur les cours du soja, avec environ à ce jour un quart des surfaces estimées emblavées.
Au Brésil, à l’image de ce qui se passe en Ukraine, rapporte le cabinet français, les cours du maïs en local flambent, les défauts étant légion dans les contractualisations entre producteurs et exportateurs, conséquence de la hausse des cours de ces dernières semaines.
En blé, les cours cèdent du terrain, ce malgré le très mauvais crop rating affiché en début de semaine, les opérateurs saluent l’arrivée de pluies bénéfiques.
Les fonds se montraient nets vendeurs hier pour 4 500 lots de maïs, 5 000 lots de soja et 2 500 lots de blé.
Marché mer Noire
On notera enfin, selon la même source, que les producteurs ukrainiens montrent leur habilité à rattraper le retard accumulé dans les emblavements en culture d’hiver. Ont été mis à terre 5.5 Mha de blé, 0.8 Mha d’orge et 0.85 Mha de colza contre respectivement 6.4 Mha, 1.0 Mha et 1.0 Mha au total l’année passée. Quelque soit la culture, un repli des surfaces par rapport à l’an passé reste inévitable. C’est en blé que ce repli sera le plus marqué avec des surfaces qui seront au plus bas depuis ces 5 dernières années. Les conditions météorologiques à 2 semaines restent contrastées pour assurer une bonne implantation des surfaces récemment mises en terre avec d’un côté très peu de pluies attendues mais de l’autre un mercure 5°C au-delà des normales saisonnières.
En Russie, les emblavements d’hiver continuent et s’affichent déjà sur un nouveau record !
Avec Agritel