Au moment où les tractations se poursuivent entre la présidence et les vainqueurs de élections législatives du 12 juin dernier, en vue de nommer le prochain Premier ministre et former le prochain staff gouvernemental, certains ministres donnés sortants devraient tout de même remplier pour un deuxième mandat.
Selon nos sources, ils seraient au moins trois à ne pas débarquer du navire gouvernementale lors de cette escale.
Sabri Boukadoum
Le chef de la diplomatie, Sabri Boukadoum, l’un des très rares ministres qui jouissent d’une bonne cote auprès des algériens. En effet, et malgré son appartenance à l’un des des gouvernements les plus impopulaires depuis l’indépendance, Boukadoum a su tirer son épingle du jeu en remettant la diplomatie algérienne aux devant de la scène sur des dossiers épineux : le Mali, la Libye ou encore le Sahara occidental. Par ailleurs, ses interventions et prises de positions très appréciées au sein des instances internationales et à leur tête l’ONU, l’ont aidé à marquer de précieux points vis-à-vis de l’opinion publique, qui le plébiscite pour succéder à Abdelaziz Djerad au poste de Premier ministre.
Belkacem Zeghmati
L’actuel Garde des Sceaux est un personnage controversé car il a mené une guerre sans merci aux « Hirakistes » et aux journalistes couvrant les manifestations du grand mouvement populaire, depuis sa nomination au poste de ministre de la Justice. Attendu sur des dossiers et des réformes avant-gardistes comme la lutte contre la corruption et la bureaucratie, il aura brillé par ses innombrables décisions autoritaires pour le moins contestables, à l’image de la plus récente parmi elles, visant à interdire l’ouverture d’enquêtes sur des affaires de gestion et dilapidation de deniers publics impliquant un agent public, sans l’aval de ses services. Si, beaucoup d’hommes et de femmes de loi considèrent que le département de la justice ne cesse de reculer sous Zeghmati, d’aucuns voient en lui un maillon essentiel et une courroie de transmission entre l’exécutif et le judiciaire au sein de l’appareil d’Etat.
Mahdi Yacine Oualid
Le junior du gouvernement chargé de mettre en œuvre un cadre propice à la création d’un nouveau tissu économique pour les startups, pratiquement ex-nihilo, a été un ministre plutôt actif voire même productif. A seulement 27 ans, il est docteur en médecine depuis 2018, le profil de cet entrepreneur précoce dans les technologies de l’information plait de plus en plus à Abdelmadjid Tebboune qui ne rate pas une occasion de l’encenser. On devrait donc le retrouver dans la prochaine formation gouvernementale, ou il pourra poursuivre la mise en œuvre du Startups act.