L’Algérie a-t-elle évité le scénario catastrophe en adoptant dès le départ le protocole de soin à base de chloroquine ? Les dernières évolutions de l’actualité suggèrent de répondre par l’affirmative.
Le Professeur Christian Perronne, chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital Raymond Poincarré de Garches, en France, apporte son soutien au Professeur Didier Raoult et à son protocole à base de chloroquine qui aurait pu sauver selon lui de nombreuses vies en France. Le Pr Perrone, qui s’est exprimé sur BFM Tv, a surtout évoqué la pression des laboratoires pharmaceutiques, à coups de pots de vin, pour promouvoir des molécules autres que la chloroquine. Il pointe également les nombreux conflits d’intérêts qui minent le conseil scientifique français, et dont quelques membres sont en accointance avec des laboratoires hostiles à la chloroquine.
Cette pression des laboratoires visant à abandonner l’usage de la chloroquine, a été ressentie jusqu’en Algérie, puisque le Docteur Mohammed Berkani, membre du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie Coronavirus en Algérie a rapidement évoqué ce phénomène sur les ondes de la radio nationale. Rebondissant sur l’étude parue dans la revue médicale The Lancet, laquelle a évoqué l’inefficacité, voire la nocivité même de l’Hydroxychloroquine. Le Docteur Bekkat Berkani a signalé « La pression de quelques laboratoires ». Il avait rappelé que le protocole thérapeutique à base de chloroquine qui n’avait causé, aucun effet secondaire aux patients soumis à ce traitement”.
L’Algérie, autant que le Maroc, avait décidé de maintenir le protocole de la chloroquine contre le Covid-19 en dépit de la décision de l’OMS de suspendre son utilisation. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait annoncé la suspension de l’utisation de l’hydroxychloroquine, comme traitement potentiel contre le nouveau coronavirus, en se basant sur une étude “montrant que l’hydroxychloroquine ne réduit pas le taux de mortalité des patients hospitalisés.”
Le Professeur Christian Perronne qui qualifie la publication du Lancet relative à l’hydroxychloroquine « d’étude bidonné afin de discréditer la chloroquine » a fait savoir : « Si on avait utilisé la chloroquine pour tous, 25 000 morts auraient pu être évitées. Quand on compare avec les pays qui ont utilisé la chloroquine systématiquement, ça saute aux yeux. Tout cela a été masqué pour les intérêts de laboratoires pharmaceutiques qui voulaient promouvoir d’autres molécules. Malheureusement, beaucoup de mes collègues ont touché beaucoup d’argent de ces laboratoires ».
Rappelons que la dexaméthasone, un anti-inflammatoire stéroïdien ou corticoïde bon marché et largement disponible, est devenu, depuis mardi dernier, le premier médicament démontrant son efficacité pour réduire la mortalité des patients atteints du COVID-19. Selon des résultats du vaste essai britannique Recovery, l’administration à faibles doses de dexaméthasone à des patients hospitalisés pour COVID-19 réduit de près d’un tiers la mortalité de ceux souffrant des formes les plus graves.
“C’est le premier traitement à prouver qu’il réduit la mortalité chez les patients de COVID-19 équipés de respirateurs ou sous oxygène”, a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus; qui a encensé le médicament sans attendre les résultats définitifs de l’étude sur la dexaméthasone.