En application des recommandations du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors du Conseil restreint, consacré aux développements enregistrés par le marché pétrolier international et leurs retombées sur l’économie nationale, le gouvernement s’attaque en premier aux importations et au gaspillage d’énergie.
Le gouvernement a installé deux groupes de travail pour définir les mesures de rationalisation des importations et de lutte contre l’évasion des capitaux, a indiqué le ministre du Commerce, Amara Benyounes, dans un entretien à l’APS. Le premier groupe, installé au niveau du ministère du Commerce, est chargé d’élaborer les actions à prendre pour assurer une meilleure gestion et la rationalisation des achats à l’extérieur. Le second, composé de représentants du ministère du Commerce et des deux administrations douanière et fiscale, a pour mission de suivre d’une manière « rigoureuse, précise et permanente » toutes les transactions qui concernent le commerce international afin de limiter l’évasion des capitaux vers l’étranger.
Un programme national de lutte contre le gaspillage d’énergie
D’un autre coté, le ministère de l’Energie devra présenter prochainement un programme national visant à promouvoir l’efficacité énergétique et à lutter contre le gaspillage d’énergie dans tous les secteurs, selon le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER). « En Algérie, l’efficacité énergétique et l’économie d’énergie devraient avoir toute leur place en cette conjoncture de chute des prix du pétrole », a-t-il souligné dans un communiqué, repris par l’APS. L’isolation thermique et la promotion de l’utilisation des chauffe-eaux solaires et des climatiseurs solaires dans le secteur du bâtiment, ou la transition vers les carburants légers (GPL, GLC, GNL) et aussi un contrôle rigoureux de l’utilisation des équipements énergivores (utilisant beaucoup d’énergie) « sont autant d’actions permettant de préserver nos ressources énergétiques », a-t-il fait valoir.
Les orientations de Bouteflika
Ces dispositions ont été prises, faut-il le rappeler, en application des orientations données par le chef de l’Etat lors d’un Conseil ministériel restreint consacré à l’impact de la baisse des cours de pétrole sur la démarche économique et sociale du pays. Le président de la République avait chargé le gouvernement de veiller à la rationalisation des importations et au renforcement du contrôle des opérations de financement du commerce extérieur pour prévenir toute forme d’évasion de capitaux. Aussi, Bouteflika avait chargé le ministère de l’Energie de promouvoir la rationalisation de la consommation interne d’énergie, de promouvoir la transition énergétique grâce au développement des énergies nouvelles et renouvelables, et d’accroître la recherche et l’exploitation des hydrocarbures, y compris non conventionnels.