Une vraie leçon d’autonomie que délivre le Président de la Cour des Comptes, Abdelkader Benmaarouf, aux responsables des PAC du pays. L’impôt peut évoluer de même qu’il est diversifié, une évidence qui semble échapper aux cadres des communes d’Algérie.
Abdelkader Benmaarouf juge, en effet, nécessaire pour « les collectivités locales, particulièrement en cette période de crise, de s’éveiller à la maîtrise des droits et taxes qui relèvent de l’attribution stricte de la commune et non de l’Etat ou de ses démembrements en utilisant toutes les voies et moyens pour améliorer leurs ressources ».
Intervenant, mercredi, sur les ondes de la radio nationale Alger Chaîne III, dans l’émission « L’invité du direct », Abdelkader Benmaarouf a expliqué que les communes du pays laissent en friche une bonne partie des droits et taxes qui sont pourtant à leur portée mais qu’elles doivent, désormais, récolter. « Les communes, sous la pression de la Cour des comptes, vont donner plus d’intérêt à la maîtrise de l’assiette des droits et taxes qui relèvent de l’attribution stricte de la commune et non de l’Etat ou de ses démembrements », a-t-il martelé, et d’indiquer que les contrôles de la Cour des comptes sur les conditions dont les communes gèrent leur portefeuille fiscal, ont révélé que « la maîtrise d’un certain nombre de droits et taxes spécifiques que la commune détermine et recouvre, sont fortement négligées ».
Abdelkader Benmaarouf suggère enfin la méthode pour remédier à cette carence des APC au chapitre des droits et taxes et fait savoir : « Beaucoup de communes ont des instruments qu’elles peuvent utiliser de façon rigoureuse pour améliorer leurs ressources budgétaires qu’elles négligent », Et de signaler que les communes ignoraient pour la plupart leur portefeuille fiscal avant que les observations de la Cour des Comptes n’améliorent ce point.