Le président de la République a appelé à la mise en place d’un nouveau modèle économique.
Selon un communiqué publié par la présidence de la République, le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune a présidé ce dimanche, 19 avril, une réunion périodique du conseil des ministres, durant lequel plusieurs dossiers ont été sujets à discussion au sein le staff du gouvernement, à commencer par le volet social et sanitaire via le suivi de la situation de la crise sanitaire engendrée par la pandémie du Covid-19.
A cet effet, le ministre de la Santé a passé en revue les chiffres concernant le stock stratégique de masques (environ 26 millions d’unités), médicaments (225 000 boites de chloroquine) et tests de dépistage (241 000 au total). Un long bilan des mesures entreprises pour endiguer les effets néfastes de cette crise sur les ménages à faibles revenus, a ensuite été dressé par le ministre de l’Intérieur, selon lequel quelque 388 000 familles 220 000 autres familles à travers 5500 zones défavorisées, ont déjà bénéficié des aides de l’Etat au niveau alimentaire, avec pas moins de 12 000 tonnes de denrées et de produits de première nécessité acheminés vers 39 wilayas.
Par ailleurs, environ 1 200 000 familles ont été recensées par les autorités locales dans le cadre de l’opération relative à l’aide financière prévue par l’Etat pour le mois du ramadan (10 000 DA). Elle bénéficiera d’une enveloppe budgétaire évaluée à 22 milliards de dinars.
Sur le plan économique, le gouvernement a acté aujourd’hui la baisse de la production de pétrole annoncée récemment par l’OPEP +, qui se déroulera sur trois étapes, jusqu’au mois d’avril 2022. Il s’agira de réduire le train à 816 barils/jour à compter du 1er mai de l’année en cours (soit 241 000 barils de moins), puis augmenter la production à 864 000 barils/jour au 1er juillet de la même année et enfin à 912 barils/jour durant la période janvier 2021 – avril 2022.
Abdelmadjid Tebboune a néanmoins exprimé son inquiétude vis-à-vis de l’assujettissement de l’Algérie à loi du marché et à la fluctuation de l’offre et la demande, tout en insistant sur la nécessité de sortir de la dépendance aux hydrocarbures, à travers la promotion des industries pétrochimiques et des énergies renouvelables. Il a d’ailleurs instruit le ministre de l’Energie concernant le développement à l’international des plans d’investissements de Sonatrach.
S’agissant du secteur de l’industrie, le curseur a davantage été mis sur l’aspect juridique, notamment à travers la révision du cadre législatif relatif à la promotion des investissements, ainsi que la réorganisation, la relance et l’autonomie financière du secteur industriel public, qui devra apprendre à voler de ses propres ailes. Le président de la République a appelé à la mise en place d’un nouveau modèle économique basé sur la promotion et la diversification de l’industrie nationale (en particulier le segment du montage) par le biais des petites et moyennes entreprises, ainsi que des startups, en vue de garantir un meilleur taux d’intégration des produits fabriqués localement.
A noter enfin que cette session a été clôturée par l’adoption de nombreuses nominations et fins de fonction, au sein de plusieurs ministères.