« En termes de statistiques, après la fermeture des frontières, le volume des changes entre l’Algérie et le Maroc a augmenté », assure Mourad Goumiri.
Le Café des Experts économiques (CEE) de Radio M, a reçu cette semaine le P-DG de NCA Rouiba et président du think-tank Care, Slim Othmani, pour débattre de la question de la fermeture des frontières terrestres entre l’Algérie et le Maroc.
Pour l’invité du CEE, Salim Othmani, tout le monde présente la fermeture des frontières comme le ‘’nœud gordien’’ de l’intégration maghrébine. A ce propos, il a évoqué la proposition du ‘’Corridor économique’’. Il a indiqué que « le contournement politique existe et on le retrouve de par le monde, comme c’est le cas pour la Corée du Nord avec le Corée du Sud, la Chine avec Hong Kong et d’autres pays du monde qui ont pu contourner les décisions politiques et permettre que des échanges commerciaux se fassent ».
Ferhat Ait Ali, a expliqué, quant à lui, qu’il existait un accord de l’UMA définissant les règles d’intégration maghrébine même avec des closes douanières.
« Le Maroc n’est pas exclu des accords de l’UMA. Donc l’intégration du Maroc a toujours été dans l’esprit des décideurs de tous les pays Maghrébins », a-t-il souligné en ajoutant qu’aujourd’hui cette contrariété d’ordre politique et sécuritaire, « ne peut être expliquée par des considérations d’ordre économique».
Pour sa part, Mourad Goumiri a indiqué que le commerce mondial se fait à 80% par voie maritime. « En termes de statistiques, après la fermeture des frontières, le volume des changes entre l’Algérie et le Maroc a augmenté », a-t-il expliqué, en indiquant, dans ce sens, que la fermeture des frontières terrestres « ne pénalise pas autant les échanges commerciaux entre les deux pays mais son impact est plus négatif sur le volet humain ».