Le ministre de la communication Ammar Belhimer a parlé, dans un entretien accordé à l’APS, d’un « néo-Hirak » qui fait du surplace, qui « s’installe dans l’impasse et qui a fini par être parasité par certains courants politique ».
Il a souligné, notamment que les marches devaient être suspendues pour reprendre une fois le risque du Covid19 dépassé et « si des avancées démocratiques n’auront pas été enregistrées ».
Le Hirak, « à l’origine, mouvement transcourant et trangénérationnel, il a fini par être parasité par certains courants politiques qui l’ont rejoint pour mieux le faire dévier de sa vocation citoyenne, patriotique, démocratique et plurielle. Il est donc à craindre que le Hirak s’inscrive de plus en plus dans le prolongement de ces « bouleversements préfabriqués » qui, au demeurant, révèlent chaque jour davantage leur caractère contre-révolutionnaire », a-t-il dit.
Selon lui, des ONG qui « ont pignon sur rue à Genève ou à Londres, des résidus irréductibles de l’ex-FIS et des revanchards mafieux de l’ancien système travaillent d’arrache-pied, y compris par derrière les barreaux ou à partir de leurs retraites dorées (forcées ou choisies), pour propager les mots d’ordre de désobéissance civile, de troubles et de recours à la violence ».
Le porte-parole du gouvernement pense également que « l’accumulation effrénée de ressources financières et le positionnement de leurs relais dans tous les appareils de l’Etat et à tous les niveaux de décision, leur confère naturellement une force de frappe qui n’a pas encore été totalement contenue ».
« Ils escomptent un retour aux affaires et aux commandes à l’aide de marches quotidiennes là où elles peuvent être tenues, appuyant des mots d’ordre hostiles à l’institution militaire et aux services de sécurité », a ajouté Ammar Belhimer.
« Le Hirak est intelligent et généreux. Il doit le rester et même l’être plus encore lorsqu’il y a péril majeur en la demeure. Ceux qui s’obstinent, dans un entêtement suicidaire, à le maintenir coûte que coûte et quoi qu’il en coûtera à la nation tout entière, ne doivent pas concourir à son échec, voire même à sa disparition. Ils devraient en être empêchés par la force de la raison citoyenne et par celle du droit qui est au-dessus de tous. La raison exige la cessation des marches et des rassemblements. Et, une fois la crise grave du Coronavirus résorbée par la mobilisation de tout un peuple, rien n’empêchera alors le Hirak de reprendre son cours si d’ici là, des avancées démocratiques et sociales majeures n’auront pas été enregistrées », a-t-il indiqué à l’APS.