L’ex-ministre de l’industrie et des mines, Chakib Khelil, est acculé par la justice américaine, à la faveur de la décision de la SEC (Securities&Exchange Commission, autorité financière fédérale américaine) de cesser les poursuites contre le Groupe pétrolier italien Eni et sa filiale Saipem contre le paiement d’un dédommagement de 24, 5 millions de dollars.
La SEC qui dépend du département de la justice US établit clairement dans son rapport qu’Eni, multinationale dont les reçus de dépositaire américains (ADRs) sont cotés à la Bourse de New York, a violé l’acte de Pratique anticorruption à l’étranger. C’est-à-dire en terre algérienne, et où, Chakib Khelil était ministre.
La SEC établit clairement dans son rapport soutenant sa décision qu’Eni et Saipem sont reconnus « coupables d’avoir versé 198 millions d’euros de pots-de-vin aux dirigeants algériens pour l’obtention de sept marchés ». Elle épingle à ce titre directement l’ex Directeur financier du Groupe Eni, Alessandro Bernini, qui avait occupé le même poste à Saipem de 1996 à 2008.
La SEC mentionne surtout dans son document que Chakib Khelil, qu’elle ne cite pas nommément mais qu’elle désigne par « Ministre de l’époque » ainsi que son conseiller financier Farid Bedjaoui, dont le nom est également escamoté au profit du titre de « secrétaire personnel » de Chakib Khelil et qui a joué le rôle d’intermédiaire pour l’obtention des marchés en contrepartie de paiement de pots-de-vin, sont des protagonistes majeurs dans cette affaire.
Le rapport de la SEC condense moult révélations qui mettent en exergue l’implication directe de Chakib Khelil dans ce dossier sulfureux.