La course à la députation est, décidément, pavée d’embûches financières pour les jeunes loups, inscrits sur les listes des partis politiques qui entrent en lice pour le rendez vous du 12 juin prochain.
« Nous payons de nos poches les frais de notre campagne électorale, et je peux vous dire que c’est de l’argent fou ! » Indique Z.Z, un jeune candidat inscrits sur la liste électorale d’un parti politique qui compte une dizaine de candidats. Il foule pour la première fois le sentier menant à l’hémicycle.
Idem pour S.B une jeune femme inscrite sur les listes d’un parti politique, dont le chef de file est un transfuge du FLN. Elle déclare : « Alors que la campagne électorale, en est à sa deuxième semaine, je continue à payer avec mon propre argent les frais de ma campagne électorale. »
Tous deux répondent à un profil politique inédit et ne sont les poulains d’aucun clan financier. Universitaires et au fait de leurs carrières professionnelles respectives, ils ont choisi en toute conscience d’épouser les idées de leurs partis mais regrettent, sans franchement l’avouer, d’avoir été jetés dans l’arène sans filet financier.
« Nous sommes même appelé à payer les observateurs, à raison de 9500 Da/ jour ! » Poursuivent nos interlocuteurs qui disent, néanmoins, attendre un renvoi d’ascenseur de la part de leurs partis politiques.
En effet, et contrairement aux indépendants de moins de 40 ans qui bénéficient d’une aide financière accordée par l’Etat, ces candidats ne peuvent compter que sur la bienveillance de leurs formations politiques et surtout sur leurs relations familiales et amicale.