Environ 160 personnes restées bloquées à Marseille (France), ont pu être rapatriées, jeudi 19 mars, à bord d’un avion d’Air Algérie. Les passagers ont pris la direction d’Oran, où ils observeront une période de de confinement obligatoire de 14 jours.
Suite à la mise en place de mesures drastiques par les autorités françaises, pour tenter d’endiguer la propagation de l’épidémie du Coronavirus (covid-19), et l’instauration d’une période de confinement obligatoire, des centaines de ressortissants algériens, résidents en France ou simples voyageurs, se sont rués sur les derniers avions à destination de l’Algérie.
Mais la situation a vite tourné au fiasco, après que plusieurs volsont été annulés. Contacté par Maghreb Émergent, la direction de la compagnie nationale explique que les « séjours de confinement » prévus pour les voyageurs, dès leur entrée sur le territoire algérien, ont chamboulé la programmation des vols fasant traîner les choses.
Un responsable du consulat général d’Algérie à Marseille a tout de même déploré le comportement d’Air Algérie, concernant l’organisation des vols de rapatriement. « Nous regrettons fortement que la direction de la compagnie se soit comportée davantage comme une entreprise commerciale, qu’une compagnie publique, prête à se mettre au service des citoyens. La logique économique voulue par Air Algérie nous a quelque peu perturbés. Elle n’était pas justifiée », a déclaré le responsable.
En effet, une centaine de personnes s’est retrouvée piègée au niveau de l’aéroport de Marseille durant 4 jours et 4 nuits, ne disposant ni de vivres, ni d’informations. Le conseil général de Marseille, en concertation avec la cellule de crise de l’ambassade d’Algérie à Paris, a plus ou moins réussi à établir un contact entre les prétendants à un retour en Algérie et les autorités chargées d’organiser leur prise en charge.
Ceux qui avaient réservé leurs voyages auprès d’autres compagnies, qui ont annulé leurs dessertes vers l’Algérie, ont dû racheter des billets d’avion au prix fort de 260 euros, afin de pouvoir embarquer sur le vol dit « spécial », opéré par Air Algérie. D’autres n’ayant pas pu procéder à l’achat d’un billet, ont fait l’objet d’une « reconnaissance de dettes », les obligeant à régler le voyage au tarif indiqué, une fois arrivés sur le sol algérien.