Le dernier bilan rendu public par le comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie Covid-19 affiche au compteur 831 cas positifs et 13 victimes. Les prochaines décision qui seront prises s’annoncent déjà cruciales pour ce qui reste de l’année 2021.
Rien ne va plus sur les radars anti-Covid du comité scientifique en Algérie. Alors que tous les voyants sont au rouge, la pandémie Covid-19 progresse à une vitesse déconcertante pour les autorités publiques, mais également pour les structures médicales et hospitalières complètement saturées, ne savant plus à quel saint se vouer.
Tout porte à croire que la « pseudo » 3ème vague de la pandémie que l’on nous avait annoncé vers la fin mai, soit une blague de mauvais goût en comparaison avec les données actuelles, d’autant plus que le variant « Delta » semble redoubler d’intensité.
Face au désistement d’une partie de la population vis-à-vis du respect des différents protocoles sanitaires mis en place, à commencer par le port du masque, la tâche se complique davantage pour la prévention et le recours, à l’idée de recourir à nouveau au confinement généralisé, fait son chemin.
Vaccination
D’autre part, l’échec de la première phase de la campagne de vaccination n’arrange pas les choses. Les tergiversations et les nombreux couacs accumulés jusque là par les autorités compétentes en matière d’acquisition des vaccins (y compris via le dispositif Covax), ont fini par dissuader une bonne partie des citoyens quant à la nécessité de se faire vacciner.
Mais avec 5 millions de doses de différents vaccins fournis depuis janvier dernier et l’annonce d’un nouvel arrivage de 4 millions de doses, courant juillet, le gouvernement tente, tant bien que mal, de rattraper le coche en jouant son « va tout » sur l’accélération de la vaccination, notamment dans les structures et les institutions publiques, en pensant déjà à l’instauration d’un « pass vaccinal », permettant à son détenteur l’accès aux différents espaces clos recevant le grand public.
Intervenant ce samedi sur les ondes de la Radio régionale de Sétif, le Directeur général de l’institut Pasteur, Fawzi Derrar, a concédé que « les services sanitaires s’attendaient à le vague épidémique que traverse l’Algérie actuellement, pour cause les indices épidémiologiques internes et externes concernant les nouvelles souches qui ont complètement changé la donne ».
Il a expliqué, à ce propos, que l’une des raisons principales derrière l’apparition de cette 3ème vague, revient essentiellement à l’avènement de variant delta (indien), qui se distingue des autres par un taux de propagation rapide de 2,67%, et avant au variant britannique dont le taux d’infection est de 50,4%.
En outre, le responsable s’est également étonné de la réticence affichées par les algériens quant à la vaccination. Dans un autre contexte, il a rappelé jeudi dernier, que ce taux flirte à peine avec les 10%, alors qu’il faudrait atteindre les 80% de personne immunisées par voie vaccinale, pour briser la chaîne de propagation du virus.