Un rapport publié par l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA), dresse un premier bilan de la situation du transport aérien dans la région MENA (Moyen-orient Afrique). dont elle estime les pertes à environ 24 milliards de dollars et une diminution du nombre de passagers équivalente à 51%.
Par ailleurs, l’organisation montréalaise a révélé l’ampleur du préjudice financier pesant sur l’économie algérienne, et plus particulièrement sur Air Algérie. En effet, la suspension du trafic aérien aurait causé un déficit de 3,1 milliards de dollars, alors que les mesures de suspension des vols ne durent que depuis deux mois seulement. L’IATA estime également que l’Algérie devrait perdre quelque 5,8 millions de passagers, durant cette année.
Cependant, ce constat amer s’applique aussi aux économies des pays voisins et leurs compagnies. La Tunisie et le Maroc sont frappés par le même mauvais sort qui a cloué les appareils du monde entier au sol. La petite république du Maghreb s’attend à perdre 4,3 millions de passagers en 2020, pour des pertes estimées à 1,7 milliards de dollars. La note est encore plus salée pour l’économie du Royaume chérifien, qui devrait concéder 4,9 milliards de dollars et 11 millions de passagers.
Selon la même source, Tunisair (qui a annoncé depuis peu un plan de restructuration prévoyant une large réduction de ses effectifs) et Royal Air Maroc connaissent actuellement des pertes économiques énormes, à tel point qu’elles ont décidé, à l’image d’Air Algérie, de ne pas rembourser les billets annulés.
En 2020, l’IATA prévoit une chute des revenus des transporteurs aériens de l’ordre de 314 milliards de dollars, au niveau mondial. A noter que ces prévisions se basent sur la probabilité du maintien des mesures de restrictions en vigueur, pour trois mois supplémentaires.