Covid-19 : où en est la campagne de vaccination en Algérie ? - Maghreb Emergent

Covid-19 : où en est la campagne de vaccination en Algérie ?

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Le budget global prévu par le gouvernement pour la campagne de vaccination devrait atteindre 20 milliards de dinars (122 millions d’euros), selon le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie.

Ils sont près de 16 000 citoyens, tous âges confondus, à s’être inscrits sur la plateforme numérique du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière en vue de bénéficier du vaccin contre la Covid-19.

Sur 15.910 personnes désirant se faire vacciner inscrites sur la plateforme numérique, mise à disposition des citoyens par le Ministère de la santé, 11.684 sont âgées de « 50 ans et plus », soit 73% dont 8.613 ont des maladies chroniques, soit 70%, Selon les chiffres communiqués récemment par le ministère de la santé.   

En fait, la campagne de vaccination demeure encore balbutiante en Algérie. Les 200 000 doses de vaccin Sinopharm, don de la Chine pour l’Algérie, et les 100 000 doses initiales, englobant le vaccin russe Spoutnik V et le vaccin britannique AstraZeneca, soit un total de 300 000 doses de vaccin anti-Covid, sont loin de couvrir les besoins de la population et encore moins honorer les engagements des autorités publiques, à leur tête le Président Abdelmadjid Tebboune, qui a beaucoup misé sur une arrivée rapide du vaccin anti-Covid 19 ; l’objectif étant de vacciner 80% de la population durant cette année.

En attendant, l’Algérie est en passe de recevoir un peu plus de  2,2 millions de doses du vaccin AstraZeneca pour le deuxième trimestre 2021, dans le cadre du dispositif onusien Covax. La directrice de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles, Dr. Samia Hammadi, avait récemment évoqué un quota de 700 000 doses du vaccin britannique AstraZeneca, acquis avec Covax,  pour appuyer la campagne de vaccination.

Rappelons que c’est à Blida qu’avait débuté « symboliquement » le 30 janvier dernier, la campagne de vaccination en Algérie. Le corps médical qui est concerné au premier chef par la vaccination anti-Covid-19 comme le prévoit la stratégie nationale élaborée par le Ministère de la santé, n’accède pas dans sa totalité au vaccin. En effet, seuls les CHU ont bénéficié de la priorité, suivis par les Etablissements Hospitaliers Spécialisés (EHS). Les personnels des Etablissements publics de santé de proximité (EPSP) restent quant à eux sur leur faim.

Ces algériens qui veulent se faire vacciner

De plus en plus de citoyens algériens veulent se faire vacciner. En effet, des praticiens approchés par Maghreb Emergent, affirment qu’ils sont nombreux les citoyens à se rapprocher auprès des EPSP et autres structures de santé afin d’être inscrits sur les listes prévues à cet effet. Selon ces blouses blanches, les personnes dont l’âge dépasse la soixante ans et traînant des maladies chroniques, constituent le gros du contingent des aspirants au vaccin anti-Covid-19.

Dans le corps médical, ils sont également nombreux à avoir été vaccinés dans le cadre du programme élaboré par le ministère de la Santé. Ainsi, Nabil, un paramédical à l’hôpital de Ain Taya à Alger, déclare avoir reçu sa première dose du vaccin russe Spoutnik V, idem pour une autre praticienne exerçant à Thénia, dans la wilaya de Boumerdès.

Tous deux affirment n’avoir eu que des effets secondaires minimes suites à cette première injection de vaccin en attendant la seconde. Par ailleurs d’aucuns indiquent que des facteurs jouent en faveur d’un engouement pour le vaccin qui ira crescendo. Notamment le Hadj et la Omra mais également les voyages à l’étranger et pour lesquels un passeport dûment muni d’un certificat de vaccination est exigé.

A priori, les suspicion initiales et autres polémiques qui ont alimenté le débat au sein de la société algérienne autour du vaccin anti-Covid-19 semblent laisser place à des comportements plus rationnels. Seuls les jours à venir pourront confirmer cette tendance.

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