« Au-delà de la responsabilité du citoyen, c’est le pouvoir, en s’attaquant au Hirak, par les arrestations massives des activistes, qui assume l’entière responsabilité de la reprise inquiétante de la crise sanitaire », a estimé le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), Said Salhi ce matin dans une contribution publiée sur Facebook.
Pour lui, c’est la gestion « irresponsable sur fond de crise politique non encore réglée, qui a cassée l’élan de mobilisation et solidarité nationales et qui, à son tour, a provoqué un relâchement vis-à-vis du confinement pourtant respecté au premier mois de la maladie ».
« Au temps de pandémie, le pays a besoin de sérénité et de cohésion, resserrer les rangs pour une mobilisation de tous et de toutes surtout celle du Hirak, qui a pourtant, bien répondu à l’appel du pays en décrétant dès les premiers jours la trêve, en s’engageant dans la solidarité locale et nationale au côté des autorités publiques, des services de sécurités, des autorités et services sanitaires » a souligné Said Salhi.
Il note aussi que la répression n’a fait « qu’envenimer la situation. Ça pouvait être une bonne opportunité pour reconstruire la confiance perdue. Dommage » !
« Plus que jamais, le pouvoir devra revoir sa politique, annoncer des mesures à même d’apaiser le climat politique, l’arrêt de la répression, la libération de l’ensemble des détenus sont des mesures à même de permettre le retour de la confiance, le retour à la sérénité et la remobilisation de la collectivité nationale contre la maladie Covid-19 ».
Enfin, le vice-président de la LADDH a rappelé qu’ « aujourd’hui encore, la santé publique et la sécurité nationale est au-dessus de toute considération, en appelant à continuer à se préserver et à préserver le pays ».