Le porte-parole de l’Armée Nationale Libyenne (LNA), le colonel Ahmed Mesmari a affirmé hier lors d’une conférence de presse que l’Algérie était un pays frère.
Il a ajouté à ce propos de son armée « notre relation est forte et nous sommes dans la même tranchée dans la lutte contre le terrorisme ».
Le colonel Mesmari qui représente le conglomérat de milices du « Maréchal » Haftar, a rejeté la faute sur la chaîne d’information qatarie Al Jazeera et sur le Qatar, accusé d’être le principal bénéficiaire d’une brouille entre l’Algérie et la Libye.
Il faut comprendre que l’Armée Nationale Libyenne, qui n’est pas l’armée du gouvernement de l’entente nationale reconnu par l’ONU mais celui du gouvernement parallèle de Tobrouk, est en pleine de guerre idéologique contre le mouvement des Frères Musulmans, soutenu par Doha.
Les forces du « Maréchal » Haftar, sont quant-à-elles financées et armées par l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, qui violent ouvertement l’embargo international sur les livraisons d’armes à la Libye et qui appliquent une stratégie d’isolement du Qatar.
Dans le cas des accusations et des menaces de Haftar envers l’Algérie, les choses sont pourtant claires, le « Maréchal » a effectivement prononcé, face caméra, les mots incriminant l’ANP.
Hier, un premier désaveu avait été adressé à Haftar par le chef de la diplomatie du GNA, Mohamed-Tahar Siyala, après un entretien téléphonique avec so homologue algérien Abdelkader Messahel. Les propos tenus par le ministre des AE libyen étaient ont été très durs allant jusqu’à qualifier d' »irresponsables » les déclarations de Haftar.