Les experts sont unanimes, le secteur du tourisme est en état de mort clinique en 2020. Impitoyable, la Covid-19 a surtout contaminé un segment très sensible aux changements macroéconomiques, celui des croisières. En 2019, il pesait pas moins de 55 milliards de dollars aux et employait 436 000 personnes, rien qu’aux USA.
les croisiéristes ont bel et bien vécu le spectre de l’année blanche en 2020. Les paquebots sont restés amarrés aux ports. De suspensions en restrictions, d’interdictions en annulations, le secteur de la croisière vit au rythme des « stop and go ».
Selon le Journal de Marine marchande, ces derniers jours, les compagnies ont multiplié les annonces allant dans le sens d’une mise entre parenthèses prolongée. Depuis quelques mois, à vrai dire, elles repoussent inlassablement la date de reprise indépendamment des injonctions contradictoires des autorités.
A l’image des autorités sanitaires fédérales américaines, qui après sept mois de suspension, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) publiaient un cadre de conditions très strictes autorisant une « reprise sécurisée et responsable » des croisières, explique la même source.
Une annonce qui a surpris tout le monde. La nouvelle ordonnance, qui s’applique aux paquebots de plus de 250 passagers croisant dans les eaux relevant de la juridiction américaine, intervenait alors que le monde entier faisait face à la résurgence d’une seconde vague épidémique aussi meurtrière que la première si ce n’est plus.
Mais la Clia, la plus grande organisation professionnelle représentative du secteur, avait décliné assez rapidement la « proposition », décidant de maintenir volontairement la suspension des opérations aux États-Unis jusqu’au 31 décembre de façon à préparer une reprise en 2021 dans des « conditions sanitaires responsables », présice le Journal de la Marine marchande.
Et à peine un mois plus tard, l’agence fédérale américaine émet une nouvelle alerte, assortie de restrictions, en déconseillant aux touristes la croisière et en classant les compagnies dans la catégorie du risque infectieux élevé, précise la même source.
Côté majors du secteur, le leader mondial de la croisière Carnival avec 87 paquebots a fait son retour sur le marché des dettes non garanties avec une offre totalisant 2 Milliards de dollars, selon la même source.
A noter que selon des données publiées par la Clia, la contribution de l’industrie des croisières à l’économie américaine durant l’année 2019 a atteint les 55,5 Milliard de dollars et se matérialise par l’emploi direct et indirect de 436 000 personnes, avec une croissance de 5,3 %, enregistrant 13,7 millions d’embarquements de passagers au départ des ports américains.