Quatre jours après l’attentat de Nice, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé lundi qu’il se rendrait en fin de semaine en Tunisie et en Algérie pour remettre aux autorités une liste d’individus radicalisés que la France souhaite expulser.
Un Tunisien de 21 ans a tué trois personnes à coups de couteau jeudi matin dans la Basilique Notre-Dame de l’Assomption, en plein coeur de Nice, avant d’être grièvement blessé lors de son interpellation. Il s’agit de la troisième attaque d’inspiration islamiste commise sur le territoire français depuis la republication des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo, début septembre.
Deux semaines plus tôt, Samuel Paty, qui était professeur d’histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), a été décapité par un réfugié russe d’origine tchétchène.
« Je pars en fin de semaine en Algérie et en Tunisie, d’abord pour discuter avec mes homologues du ministère de l’Intérieur et avec les services de renseignement, afin d’échanger pour avoir davantage d’informations, mais aussi (…) pour pouvoir nous mettre d’accord sur le renvoi d’un certain nombre de personnes qui appartiennent à ces pays puisqu’ils en ont la nationalité et qui sont confondus de radicalisation dans notre pays », a déclaré Gérald Darmanin sur RMC et BFMTV.
« (…) nous avons expulsé (…) depuis un mois 16 personnes qui ont été confondues de radicalisation. Cela ne veut pas dire (…) condamnées. On considère qu’ils sont radicalisés et qu’ils sont étrangers à notre pays. »
« J’ai demandé aux préfets, voilà quelques jours, de mettre l’intégralité des étrangers en situation irrégulière confondus de radicalisation dans des (…) centres de rétention administratifs. Aujourd’hui, ils sont encore une centaine », a poursuivi le ministre, ajoutant que des discussions étaient en cours avec les autorités de leurs pays en vue de leur renvoi.
Gérald Darmanin a en outre annoncé qu’il se rendrait prochainement en Russie pour les mêmes raisons. Depuis trois ans, 458 individus radicalisés ont selon lui été expulsés.