Depuis le crash du crash du vol AH 5017 le 17 juillet dernier au nord du Mali, la compagnie aérienne nationale Air Algérie enchaîne les (grands) retards et les annulations de vols.
Plusieurs retards et annulations de vols ont été signalés cette semaine. Durant les dernières 24h, ce sont pas moins de 8 vols qui ont été annulés ou retardés. Selon les informations dont nous disposons, le programme des vols d’Air Algérie pour la journée d’hier a été particulièrement chamboulé. Le vol Oran-Istanbul a enregistré 18 heures de retard (alors que le vol Istanbul-Oran a été annulé), 8 heures de retard pour Paris-Constantine, plus de 3 heures de retard pour le Paris-Alger, plus de 2 heures pour Oran-Lyon et 2 heures pour le Caire-Alger et Oran-Lyon.
Air Algérie n’a fourni aucune explication sur les causes de ces retards. Nos tentatives de joindre la direction commerciales sont restées vaines. Toutefois, une source interne nous explique ces retards qui ne « datent pas d’aujourd’hui » sont imputables à « la faible consistance de la flotte » de la compagnie par rapport à ses engagements.
La compagnie Air Algérie dispose d’une flotte de 43 appareils dont 31 affectés aux liaisons internationales pour un programme journalier moyen de près de 80 vols internationaux durant la saison estivales (22 juin-20 septembre 2014).
Flotte surexploitée
« Notre compagnie n’a jamais disposé d’appareils en réserves ; tous ses avions sont dans les airs ou en maintenance. Ce qui fait que lorsqu’un avion présente des problèmes techniques, même minimes, il est acheminé pour maintenances sans être remplacé », explique un chef mécanicien d’Air Algérie, ajoutant que cette situation entraine un chamboulement du programme du jour. Notre source pointe aussi du doigt la surexploitation des avions qui, à terme, seront sujets à de fréquentes pannes.
La situation va, certainement, s’améliorer à partir de septembre prochain, affirme-t-elle. Air Algérie compte en effet acquérir 16 avions neufs (dont 2 avions cargo) dans le cadre du plan d’action s’étalant de 2013 à 2017. Il s’agit de huit Boeing 737-800 nouvelle génération de 150 sièges, de trois Airbus A330-200 de 250 sièges et de trois ATR 72-600 de 70 sièges.
Ces nouvelles acquisitions vont permettre à la compagnie de renforcer sa flotte pour continuer à desservir une quarantaine de destinations internationales. En attendant, la compagnie nationale recourt au fret notamment durant la période estivale pour combler son déficit.