Depuis la fermeture des frontières et la suspension des vols aériens suite à la propagation du coronavirus, des centaines de ressortissants algériens se sont retrouvés « pris au piège » dans plusieurs pays du monde. En détresse, plusieurs familles ont témoigné mardi sur Radio M. Elles ont raconté avec beaucoup d’émotion le calvaire qu’elles vivent depuis le mois de mars dernier.
Lors de l’émission magazine « Maraneche Saktine » proposée par radio M, consacrée hier au sujet des algériens bloqués à l’étranger, des dizaines de personnes ont appelé le standard pour alerter sur la situation difficile qu’elles vivent depuis quelques mois.
Des familles entières, des étudiants, des enfants, des malades et des femmes enceintes se trouvent actuellement sans abris, sans manger et sans aucune information officielle concernant la date ni le moyen du retour au pays. Un retour au bercail synonyme de rêve difficile à réaliser pour le moment.
Les intervenants ont tous dénoncé l’absence de la prise en charge de leurs cas par les ambassades et consulats algériens à l’étranger. A Bali en Indonésie, le consulat algérien a pris en charge des ressortissants pendant 20 jours puis leur a annoncé que l’Algérie ne pouvait plus assurer leur soutien, « on s’est alors retrouvés livrés à nous-mêmes. Actuellement des algériens crève de faim ici » a raconté Amine, un algérien bloqué avec son épouse à Bali.
Madame Benyahia a raconté sa situation dans un commentaire sur le live de l’émission, elle est bloquée en France avec deux enfants de 9 et 7 ans. Elle n’a personne sur place et ne dispose ni d’hébergement ni d’ un autre moyen de subsistance. L’objet de son séjour était de soigner son fils malade ! Une histoire qui a n’a pas laissé insensibles les âmes charitables des algériens vivant en France, qui ont cherché à entrer en contact avec cette dame. Radio M a pris soin de contacter Mme Benyahia, qui a révélé comment elle passait ses journées dans les bus en France, avec un enfant malade et déprimé à cause du calvaire qu’ils vivent. « Je n’ai personne ici, je mange avec mes deux petits aux secours populaire de la Croix Rouge » a ajouté la maman désespérée.
L’ensemble des intervenants ont souligné l’absence de communication officielle avec qui de droit. Leurs multiples questions et requêtes sont restées son réponse.
Alors que leurs familles partagent la même détresse à des kilomètres de distances, ces algériens bloqués à l’étranger vivent des conditions difficiles. Des mères de famille ont appelé pour interpeller les autorités algériennes à e sujet. Certains responsables de foyers ont laissé derrière eux des familles sans aucun revenu. C’est le cas d’une dame qui a appelé de la wilaya Naama. Mère de deux enfants et enceinte d’un troisième, son mari parti se soigner en Tunisie y est toujours. Elle déclare n’avoir aucun revenu depuis le mois de mars ! Plus de témoignages et d’alertes sont à retrouver sur Radio M.