12 associations d’aide aux malades désavouent le ministre de l’Industrie pharmaceutique M. Ali Aoun qui a tenté de minimiser la pénurie des médicaments sur le marché national. Dans leur communiqué, les douze associations expriment leur colère contre les déclarations rassurantes du ministre sur la disponibilité des médicaments sur le marché local.
‘’Nous, associations d’aide aux patients atteints de cancer, venons, par cette lettre, déclarer notre profond effroi et désarroi. En effet, nous venons d’écouter vos déclarations dans lesquelles vos démentez tout ce que nous vivons douloureusement tous les jours et dans tous les centres de soins où il ne se trouve presque rien pour soigner les patients, que les médecins renvoient chez eux car n’ayant aucune solution à leur offrir, ou, comme un placebo, leur donnent une ordonnance sur laquelle est prescrit un médicament qu’ils savent en rupture, qu’ils savent qu’il ne va trouver nulle part car n’étant disponible ni dans le public ni dans le privé, ni dans le marché blanc ni dans le marché noir’’, lit-on dans le communiqué des 12 associations.
‘’Nous sommes plus qu’atterrés de vous entendre dire que les patients qui souffrent faute d’indisponibilité de traitement et de médicaments depuis des mois, que les centres de soins qui n’arrivent plus à faire face à la détresse des malades , sous-entendant que nous tous, associations, professeurs, patients et parents de patients, sommes tous des menteurs et des fabulateurs et que nous voulons « faire peur »’’, ajoute le document.
Dans leur communiqué, rappelle que le ministre s’est engagé à résoudre ce problème. Une promesse non tenue jusqu’à ce jour. ‘’A qui faisons nous peur monsieur le ministre, nous qui recevons chaque jour, partout dans les wilayas des dizaines et des centaines de patients, cherchant un espoir et une porte qui s’ouvrirait car celles des soins sont fermées à cause des médicaments non disponible ? A qui faisons-nous peur, monsieur le ministre, quand nous patientons depuis des mois, vous avoir rencontré à votre bureau, où vous nous aviez promis une situation, et nous vous avons cru sur parole’’,
A qui faisons-nous peur quand des professeurs et chefs de service se plaignent de la rupture et qui perdent leurs patients, et qui sont eux, menacés car ils « osent » parler de cette dramatique situation, au moins pour soulager leur conscience et désengager leur responsabilité ? Et car ils ont dit « la vérité », ils sont menacés d’attaque en justice ? S’interrogent les rédacteurs de la lettre.