Une reconstitution filmée publiée par Radio M relance l’affaire de la mort violente de Ramzy Yettou à Alger à la fin d’une journée ou la police avait décidé de réprimer fort.
Le témoignage détaillé du secouriste, Mohamed Lamine Ait Ahmed, qui a porté assistance au jeune Ramzi Yettou décédé le 19 avril des suites de ses blessures est accablant. Il a été recueilli dans le détail sur les lieux ou s’est effondré le jeune Ramzi 22 ans, dans une reconstitution détaillée conduite par notre collègue de radio M Daikha Dridi. Les « derniers mots » de Ramzi à son secouriste désignent la police. « Ils m’ont frappé » a t’il confié avant de sombrer dans un coma profond puis de s’éteindre une semaine plus tard sans jamais être réanimer.
Le 12 avril, c’était le vendredi de l’attaque au gaz lacrymogène de la place Audin et du tunnel des facultés. C’était également le jour ou la DGSN a fait appel au GOSP, le groupement des opérations spéciales de la police, pour reprendre le contrôle de la place Audin et de l’esplanade de la grande poste. Ramzi souffrait d’une hémorragie nasale, selon le secouriste, qui a déposé devant la police le jour même. Les parents de Ramzi ont demandé l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de sa mort.
L’agression du jeune Ramzi a eu lieu aux environs de 18 h 45- 19 h un moment où les manifestations étaient dispersées, notamment avec le renfort très remarqué des éléments du GOSP. Ramzi rejoignaient ses amis pour rentrer à Blida ensemble d’ou ils étaient venu à la mi-journée comme chaque vendredi. L’enquête devra déterminée si l’agression a eu lieu sur l’esplanade des arrêts de bus prés de l’entrée du Port, ou son chemin s’est arrêté ou s’il elle s’est produite un peu plus tôt à la Grande Poste ou sur les artères du centre ville donnant lieu à une hémorragie interne qui a eu raison de la victime au bout de quelques minutes pendant lesquelles il s’est déplacé vers le lieu de rendez vous avec ses amis pour rentrer à Blida. Un fourgon de policiers se tenait proche du lieu ou est tombé Ramzi, selon le témoignage du secouriste, sans que l’on puisse savoir si ce sont eux qui l’ont violemment frappé au point de le plonger dans le coma. Les organisations de défense des droits de l’homme travaillent sur l’affaire Ramzi Yettou afin d’aider sa famille et l’opinion à obtenir la vérité sur ce qui s’est passé ce vendredi 12 avril en bas du centre d’Alger.